Des personnages mystérieux ont investi la ville d'Aurillac depuis plusieurs semaines : des bonhommes faits de feuilles séchées. Des apparitions aussi poétiques qu'étranges qui forcent à lever les yeux. Ces Pheuillus seraient plus d'une cinquantaine dispersés dans la ville.
Depuis déjà plusieurs semaines, les habitants d’Aurillac croisent de bien étranges visiteurs dans les rues de la ville. Des bonhommes faits de feuilles séchées suspendus aux balcons, ou nichés dans des recoins intriguent les habitants. Certains ne sont pas faciles à débusquer : au total, ils sont plus d’une cinquantaine. Il s’agit d’une œuvre de la compagnie toulousaine Le Phun, appelée « Les Pheuillus ».
“Les Pheuillus” naissent des feuilles d’automne, nichent dans les arbres, progressent dans nos rues, s’intègrent à nos façades. Investissant nos paysages, villes et champs, les Pheuillus s’intègrent dans notre espace et notre temps, ils se joignent irrésistiblement à nous, humains. Au fil des jours, des mois, ils tissent paisiblement une relation esthétique et sensible pour tous. La population les découvre, s’émeut. Leur présence questionne, les discussions vont bon train, la rumeur grandit.... Les Pheuillus, entre installation végétale et présence théâtralisée, donnent vie à des projets écrits spécifiquement pour chaque territoire », écrit la compagnie dans un communiqué.
Des créations éphémères
Ces Pheuillus sont migrateurs, ils ne restent pas très longtemps au même endroit. Si vous voulez tous les débusquer, il faudra se dépêcher Ils ont déjà visité de nombreuses villes françaises et pourraient quitter Aurillac dans le courant du mois de janvier. La compagnie Le Phun, invitée de l’association Eclat, participe depuis 30 ans à l’aventure du théâtre de rue, inscrite dans le mouvement plus large des arts de la rue. La “rue” est, pour eux, un espace, un lieu public que tous partagent, où nous développons un champ artistique que tous fréquentent. Leur « Pheuillus » poussent à lever les yeux et à chercher la rencontre.