C’est une histoire peu banale qui secoue le village de Lacapelle-Viescamp, dans le Cantal. Incommodé par l'odeur des vaches de son voisin agriculteur, un habitant, venu de la ville, a saisi la justice. Une pétition a été mise en ligne pour soutenir le paysan.
Tout a commencé il y a 8 ans, quelques années après qu’un couple de citadins s’est installé dans le paisible village de Lacapelle-Viescamp, dans le Cantal. A sa plus grande surprise, l’agriculteur qui est à la tête d’un troupeau de vache Salers, reçoit une convocation devant la justice. l'odeur des vaches ainsi que le fumier incommodent le couple originaire de la Loire.
La décision de justice tombe : la Cour d’appel de Riom donne raison aux voisins et condamne le paysan à éloigner les vaches et les ouvrages de stockage du fumier à 50 mètres du voisin. Autrement dit, cette ferme, construite en 1802 et située à 35 mètres des plaignants, doit déménager. Un coup dur pour l’agriculteur dont l’exploitation est désormais menacée.
De son côté, le fils des plaignants se dit navré de voir les proportions que prend cette affaire. « Une expertise a démontré que l’étable n’était pas aux normes et l’agriculteur a été condamné à faire les travaux. Nous ce que nous demandons c’est tout simplement de ne plus être incommodé par les odeurs du fumier » insiste-t-il.
Dans le village, c’est la stupéfaction et la colère. Un comité de soutien a été mis en place et une pétition circule sur les réseaux sociaux pour épauler l’agriculteur.
« Comme le coq qui chante trop fort, comme les cloches des églises qui sonnent trop tôt, les vaches salers dérangent… Leur vue, leur odeur, leurs déplacements incommodent le plaignant. » s’inquiètent les nombreux soutiens.
La pétition qui a recueilli plus de 10.000 signatures sera transmise aux « élus ainsi qu'au ministre de l'agriculture qui rappelons-le est Cantalien » promettent les soutiens de l’agriculteur qui a décidé de se pourvoir en cassation.