Le cheval de bataille de l'exécutif dans ce budget 2016, c'est d'abord la baisse des dépenses de fonctionnement et la priorité à l'investissement. Cela sera valable en Rhône-Alpes comme en Auvergne. Alors, quelles sont les dotaions accordées à notre "ancienne" région ?
Pour Laurent Wauquiez, président du Conseil Régional, les choses sont finalement assez simples : "Etre dans une grande région, ça donne beaucoup plus de moyens. Et ce que je souhaite, c'est qu'on en tire la capacité à drainer des projets en Auvergne qu'on était incapable de financer avant. On va accélérer sur Internet, la région va revenir sur le désenclavement routier alors que la région avait abandonné la route. En Auvergne, on en a besoin. Je veux qu'on mette le paquet sur la promotion touristique de l'Auvergne et dans le nom de la future région, on va garder l'Auvergne, parce que pour moi ça compte. Et enfin, on a la question ferroviaire. Tout ça c'est des sujets, quand avant on n'avait que l'Auvergne, on n'avait pas assez de moyens pour le faire. Le danger dans cette grande région c'est d'être oublié, mais moi je suis un président qui vient d'Auvergne, et dans ce budget, je veille à ce que l'Auvergne soit bien traitée."
16h, le budget est adopté en comité réduit au Conseil Régional. Une minute plus tard, tous les groupes ayant boycotté le débat et le vote reviennent dans l'hémicycle pour discuter et débattre des autres points prévus lors de cette assemblée pleinière. Le Pacte Cantal est le premier a être discuté, et surtout adopté avec 137 voix pour (droite, centre, FN et PRG), 37 abstentions (PS et PCF) et 8 contre (écologistes).
Le président Laurent Wauquiez avait prévenu qu'il s'agirait d'artillerie lourde. Si rien ne semble nouveau dans ce qui a été annoncé, la somme, elle, reste impressionnante. Au total, près de 128 millions d'euros devraient être investis par la Région sur les 5 années à venir.
Ce plan concerne en priorité 3 volets : le soutien à l'économie tout d'abord, puis le désenclavement routier et les transports, et enfin la démographie. En ce qui concerne les routes, la région apportera une enveloppe de 44 millions d'euros. Une annonce qui ne plaît pas du tout au écologistes, mais qui réjouit bien sûr Alain Marleix, élu du Cantal.
"Ca va apporter beaucoup d'argent, beaucoup de sang neuf et ça va aider. Il y a des têtes de chapitres qui sont importantes : c'est le désenclavement, parce que l'effort de l'Etat est très faible sur la RN 122. Il y a aussi le désenclavement aérien, faut le payer. Il existe mais ça tient avec des bouts de ficelles financièrement, donc tout ça va être conforté. Il y a aussi des aides très substentielles, très fortes à l'agriculture, au développement du tourisme qui est largement sous-développé par rapport à d'autres endroits alors que le Cantal a un potentiel formidable, puis des aides au commerce et à l'artisanat."
Le Cantal est le premier département de la grande région à bénéficier de ce genre d'initiative, mais il ne sera pas le seul. L'Ardèche et la Haute-Loire bénéficieront aussi d'un tel plan, mais plus tard.