Le député gersois du groupe Ensemble, Jean-René Cazeneuze, lance un pari. Le lot gagnant est une bouteille d'Armagnac. Pour rafler la mise, un maire doit démontrer que la taxe d'habitation n'a pas été compensée par l'Etat. Le défi est très sérieux et il se veut solidaire avec les producteurs de spiritueux, menacés après la réélection de Donald Trump.
Le Gers est un département connu pour l'Armagnac et d'Artagnan. Le député macroniste gersois, Jean René Cazeneuze, a réuni les deux en lançant un pari. Le parlementaire offre une bouteille de spiritueux de son terroir au maire, qui peut croiser le fer avec lui en lui démontrant que la suppression de la taxe d'habitation n'a pas été compensée à l'euro prés.
Je fais un pari avec vous !
— Jean-René Cazeneuve (@jrcazeneuve) November 7, 2024
Sur la suppression de la taxe d’habitation, j’offre une bouteille d’Armagnac du #Gers à tous les maires qui me prouvent qu’ils n’ont pas été compensés à l’euro près. 🥃🍾
Pour l’instant ma cave est toujours pleine ! pic.twitter.com/2P7UmGXy8M
Ce pari, en forme de défi, a atterri sur le réseau social X (ex twitter). Mais, en fait, il a été lancé de l'hémicycle du Palais Bourbon. La forme peut faire sourire. Jean-René Cazeneuve adresse, en réalité, un message très sérieux au sujet de nos finances locales.
Rétablir la vérité des chiffres
Le post de Jean-René Cazeneuve est, selon lui, "une réplique à un député de La France Insoumise qui avait affirmé que la taxe d'habitation n'a pas été compensée". Le député macroniste a tenu à faire savoir que "ce n'est pas vrai". Mais, surtout Jean-René Cazeneuze, souhaite dire "stop aux fake news".
Il entend et admet que des opinions différentes et même divergentes s'expriment s'agissant de la suppression de la taxe d'habitation. En revanche, Jean-René Cazeneuve "en a assez d'entendre dire qu'il n'y a pas eu de compensation par l'Etat".
"À force de le répéter et de le répéter, ça finit par rentrer dans la tête des gens" souligne l'élu. Or, pour lui, c'est une contre-vérité. "Ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a eu une compensation à l'euro près. Et, de surcroît, on a tenu compte d'une dynamique. Quand on a compensé 100 une année, l'année d'après, cela a été 104 puis 106", rajoute le député du Gers.
L'Armagnac face au péril "Trump" et de la Chine
Jean-René Cazeneuve aurait pu appuyer son pari sur un repas au restaurant ou une place de match. Mais le député du Gers a choisi de faire "un clin d'œil local en mettant en avant la culture gasconne".
Le foie gras ou le magret pouvait parfaitement figurer au menu. Mais, pour le parlementaire, "l'occasion était bonne pour faire preuve de solidarité avec les producteurs d'Armagnac".
Jean-René Cazeneuve pointe les deux gros nuages noirs qui se profilent à l'horizon : l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis avec une envolée des droits de douane et la menace de surtaxation des spiritueux par Pékin.