De même que la célébration des défunts, la Toussaint représente aussi une période de solidarité. À Aurillac, la Ville propose aux personnes en difficulté de se rendre en voiture, depuis l'entrée du cimetière, au pied des sépultures pour se recueillir. Plus de 300 personnes en ont bénéficié en 2017.
À l'entrée du cimetière d'Aurillac, sur les hauteurs de la ville, plusieurs voitures attendent les visiteurs de la Toussaint. Deux femmes munies de bouquets fournis se présentent aux grilles. "Bonjour mesdames, vous voulez que je vous emmène en voiture?" propose Lucie aux deux personnes, qui acquiescent aussitôt.
Dans les cimetières d'Aurillac, la Ville a confié à l'association cantalienne de remise au travail (ACART) la mission d'aider les plus fragiles à accéder à la sépulture de leurs proches. Depuis le dimanche 29 octobre, quatre petites voitures citadines attendent les visiteurs devant la nécropole, afin de les guider à travers des allées qui n'en finissent plus, entre les quelques 5 000 tombes.
Les hauteurs du cimetière difficiles à arpenter
Une attention appréciée par Marie Boyer, une Aurillacoise venue avec sa mère honorer une défunte. Elle bénéficie de ce système de navette depuis quatre ans. "On gagne du temps. Et ça nous dépanne bien parce que c’est plutôt loin à pied et que les plantes que l’on porte sont assez lourdes," souligne Marie Boyer.
Pour les chauffeurs de circonstance, c'est l'occasion de se sentir utile. Le dispositif est intégralement financé par la ville. Coût de l'opération : 2 200 euros. Largement justifié pour la mairie. "Nous avions remarqué que beaucoup de familles étaient en difficulté pour accéder aux hauteurs puisque, comme vous le voyez, le cimetière est en altitude avec des côtes, des descentes, signale Michelle Lablanquie, adjointe au marie en charge des finances. Il nous a donc paru opportun de mettre à disposition ce service pour la population".
À l'heure du vieillissement de la population, ce service tombe à point nommé pour que la Toussaint reste une fête partagée par tous.
►Notre reportage à Aurillac (Cantal)