À Aurillac dans le Cantal, des travaux de restauration des berges de la Jordane sont en cours. La rivière traverse la ville et par endroit des seuils de béton entravent sa libre circulation. Deux d'entre eux vont disparaître conformément à la loi sur l'eau et les milieux aquatiques.
Les pelleteuses sont en marche et les blocs de pierre ont remplacé l’eau de la rivière. Ils remplaceront bientôt la terre accumulée ici au fil des années. La Jordane, à Aurillac, dans le Cantal, va bientôt voir disparaître un seuil en béton qui la bloque depuis les années 80.
« A chaque fois que vous avez un seuil, vous avez une eau que l’on appelle lentique avec un faciès assez bas, avec un effet de miroir, explique Adrien Hamm, ingénieur au bureau d’études Biotec. Et donc dans cette zone, on va avoir un problème de réchauffement des eaux, de développement algal qui va être assez important. Et en termes de support de vie, on va être dans une diversité plus faible que sur un milieu courant ».
Tout le béton va être retiré et l’eau s’écoulera donc plus librement d’ici le mois de novembre. L’occasion de réaménager la zone. « On a la chance d’avoir la Jordane qui traverse Aurillac. L’idée est que les habitants puissent s’approprier la rivière et revenir en famille sur des balades. C’est pour cela que l’on aménage des pentes douces juste derrière, pour faire un effet de plage », évoque Angélique Martins, conseillère municipale déléguée au développement durable.
Un chantier qui se veut respectueux de l’environnement. Les travaux vont s’élever à 635 000 euros entièrement pris en charge par l’agence de l’eau Adour-Garonne.