En Auvergne, il est le seul à exercer ce métier auprès des gendarmes : celui de maître-chien d'avalanche. Rémi Crespe et son chien Odin appartiennent au Peloton de Gendarmerie de Montagne, de Murat, dans le Cantal. Ensemble, ils veillent sur l'intégralité des massifs auvergnats.
C’est un véritable ange-gardien. A chaque sortie en montagne, l’adjudant Rémi Crespe est le seul maître-chien d’avalanche auprès des gendarmes en Auvergne. Avec Odin, son berger belge malinois ils s’entraînent dans les conditions les plus extrêmes. A Murat dans le Cantal, dans la brume et les quelques degrés d'un matin, l'adjudant Rémi Crespe et Odin, entament leur journée. Le maître-chien d'avalanche au Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) de Murat explique : « Le jeu consolide nos liens. Je vais ramener le plus possible le travail que je vais lui demander au jeu. C’est le lien entre le travail et le jeu qu’il faut arriver à concrétiser entre le chien et la recherche humaine »
Un exercice d'hélitreuillage
Le pistage et la recherche en avalanche sont la spécialité de ce duo. De retour au Peloton de Gendarmerie de Montagne, à Murat, Rémi prépare l'exercice du jour : un hélitreuillage pour une recherche de victime sous la neige. L’adjudant Rémi Crespe souligne : « Dans l’hélicoptère, pour le chien, il y a une appréhension parce qu’un chien est à l’aise tant qu’il a les 4 pattes au sol. C’est un exercice où on doit lui montrer des choses pour que ces appréhensions soient dépassées le jour où on doit aller faire une recherche, pour que le chien reste concentré dans son travail ».
Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente, il faut y aller
Plus haut dans la montagne, les conditions se sont nettement dégradées. A la pluie, s'ajoute le vent, le froid. L’adjudant Rémi Crespe précise : « Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente, il faut y aller ». Jusqu'au dernier moment, l'hélicoptère hésite à décoller de sa base d'Egletons en Corrèze. Le survol du massif ne dure que quelques minutes. La manœuvre qui suit est délicate. Malgré les conditions, le duo doit rester extrêmement calme. Un exercice de sauvetage de victime d’avalanche est organisé.
Un exercice difficile
Ce jour-là, la neige est très humide. Cela rend la recherche plus compliquée pour Odin, car l’odeur de la victime remontera plus difficilement à la surface. Malgré tout, le flair d'Odin est 44 fois plus sensible que le nôtre. Le chien parvient finalement à retrouver la victime. L’adjudant Rémi Crespe raconte : « Le premier quart d’heure, on a 90 % de chances de survie sur la neige. A partir du moment où on est enseveli plus de 30 minutes, les chances de survie se rapprochent de 50 %. Le chien est efficace car il est rapide. Il peut couvrir la superficie d’un terrain de football en 5 minutes ». S’entraîner pour être prêt à affronter le risque dans n’importe quelle condition est le quotidien de Rémi et Odin. L’année dernière, ils ont effectué plus d’une vingtaine de sauvetages.