Les feux tricolores du centre-ville d’Aurillac dans le Cantal devraient être tous supprimés et remplacés par des ronds-points ou des ralentisseurs. Les travaux débuteront à l’été 2018.
Au volant de leurs voitures, les Aurillacois sont partagés concernant la suppression des feux tricolores qui devrait débuter en centre-ville, l’été prochain. La ville a déjà procédé à ce type de changements auparavant. Des changements satisfaisants pour Monique Rigal, une automobiliste, mais à une condition : "Il ne faut pas qu’il y ait beaucoup de circulation pour que les ronds-points soient efficaces."
Des automobilistes septiques
Au pied du viaduc SNCF de la ville, quelque 8.000 véhicules passent chaque jour à un carrefour pour le moment encore équipé de feux tricolores. "Je ne sais pas ce que ça peut donner aux endroits envisagés. Je trouve qu’on ne perd pas énormément de temps avec les feux ici", s’interroge Bruno Bedon, un autre automobiliste.
Un scepticisme partagé par Jean-Jacques Boudy, qui passe lui aussi souvent par cet endroit : "Les ronds-points ça coûte beaucoup d’argent, et je ne suis pas sûr qu’en centre-ville ça amène beaucoup d’avantages."
Plus de sécurité pour les piétons
Des interrogations comprises par la municipalité qui considère toutefois ces travaux comme primordiaux. La construction de ronds-points et de ralentisseurs déjà testés dans certaines zones de la ville comme l’hôpital par exemple, montre que les automobilistes réduisent leur vitesse avec ce type d’installations, ce qu’ils ne font pas forcément avec les feux tricolores. À terme, "cela assure une meilleure sécurité des piétons", selon le maire Pierre Mathonnier.
La municipalité a donc décidé d’investir 500 000 euros pour aménager le carrefour du viaduc SNCF et ses abords. Avant le début des travaux, Aurillac comptait 22 carrefours avec des feux tricolores en centre-ville. Des feux qui devraient tous disparaître.
Intervenants : Monique Rigal ; Bruno Bedon ; Jean-Jacques Boudy ; Pierre Mathonnier, Maire d'Aurillac (15)