A Aurillac, des entreprises encouragent les trajets travail/domicile en mobilité douce. Un plan d’action qui entre dans le cadre de la qualité de vie au travail et de la responsabilité sociétale des entreprises. Des changements qui semblent séduire les salariés.
A Aurillac, des employés sont accueillis sous les applaudissements. Ils ont été incités à utiliser une mobilité douce pour effectuer leur trajet domicile/travail. Et pour certains, le vélo, la marche ou le covoiturage, c’est une nouveauté. Joffre Gravelle, explique : « Ce n’est pas du tout dans mes habitudes. Je suis même très peu à l’aise sur un vélo, pour être franc. Cela m’a permis de découvrir que le trajet était finalement plus agréable que je l’aurais cru. Ce serait une expérience à renouveler peut-être plus souvent qu’à l’habitude ». Célie Vigier ajoute : « C’est agréable de marcher avec les collègues en allant au boulot ou même en trottinette. Si on est tout seul ou en vélo franchement c’est agréable le matin avant d’aller travailler, ça fait du bien ». Laure Gamel précise : « On partage notre bureau tous les jours, nous sommes assis côte à côte et je me suis rendue compte que je passais tous les jours près de chez lui. Du coup, nous nous sommes retrouvés à un rond-point dans lequel je passe tous les matins, je viens tous les jours en voiture et je trouvais bête de voyager à vide ».
Des moments fédérateurs
C’est la deuxième fois que cette entreprise organise une journée mobilité douce. Adrien Nivolliez ; PDG de Biose, indique : « On utilise ces moments-là pour fédérer, pour montrer que c’est possible car souvent la plus grande difficulté c’est de le faire la première fois et de se rendre compte que ce n’est pas si compliqué que ça : on arrive assez facilement à venir en vélo ». La société verse également une prime si les employés viennent sans voiture dix fois dans le mois.
Des vélos en libre-service
Dans cette autre entreprise, la gérante est allée plus loin. Il y a 5 ans, elle a acheté deux vélos électriques en libre-service pour les employés. Ils peuvent l’utiliser pour partir ou rejoindre leur domicile ou pour leurs petites courses en centre-ville dans la journée. Noémie Richart, gérante de Biocoop, rappelle : « Ceux qui testent sont contents déjà de se dire qu’ils sont capables de faire du vélo et puis ils n’arrivent pas en sueur au travail, ils ne perdent pas de temps parce que finalement comme ils passent par tous les accès cyclables, ils évitent tous les bouchons et tous les problèmes de circulation ». Elle souhaite aussi inciter au covoiturage ou à l’usage du bus dans une prochaine action. Ce type de projets entre dans le cadre de la qualité de vie au travail et de la responsabilité sociétale des entreprises.
Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck / France 3 Auvergne