Mardi 28 avril, Edouard Philippe a dévoilé son plan de déconfinement et a annoncé que les départements seraient répartis en deux groupes, les verts et les rouges. Le président du Conseil départemental espère que le Cantal, jusque-là relativement épargné, figurera parmi le groupe des verts.
 

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Mardi 28 avril, devant les députés de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre Edouard Philippe a présenté les contours de son plan de déconfinement lié à l’épidémie de coronavirus COVID 19. Il a annoncé que les départements seraient répartis en deux groupes, les verts et les rouges. Les premiers pourront rouvrir les parcs et jardins dès le 11 mai, ainsi que les écoles maternelles et primaires, tandis que les collèges ouvriront dès le 18. Les seconds continueront d’observer des règles de vie extrêmement contraignantes. Ils seront classés selon trois critères : le taux de nouveaux malades du COVID 19 sur sept jours, la capacité hospitalière en réanimation et le système local de tests.Jusqu'à présent, le département du Cantal a été relativement épargné par l'épidémie. Au 29 avril, le Cantal déplorait 5 décès dus au coronavirus COVID 19. D'après Santé publique France, le département cantalien comptait 27 patients hospitalisés en raison de l'épidémie. Ils étaient 29 la veille.Parmi ces patients, figuraient au 28 avril, 3 personnes en réanimation.


Bruno Faure, président LR du Conseil départemental du Cantal n’imagine pas ne pas passer au vert : « J’imagine que nous serons en vert. C’est la bonne nouvelle pour le département du Cantal, afin de relancer nos activités. Subsistent deux points d’interrogation : le premier, sur les collèges, qui pourraient rouvrir pour les 6e et les 5e dès le 18 mai. On entend des informations divergentes sur une nouvelle infection qui pourrait toucher les enfants. Je ne suis pas médecin. Il y a une incertitude au niveau des conditions : on n’a pas parlé de restauration. Le second point d’interrogation est le volet touristique. C’est l’activité la plus transversale dans le Cantal : de l’hôtellerie, de la restauration, du commerce, de l’agriculture, de la vente directe. Tout cela fonctionne avec le tourisme. On est très attentifs. On n’a pas forcément eu la réponse hier ».

On a besoin de revivre dans des conditions normales

Même son de cloche pour Pierre Mathonier, maire PS d’Aurillac : « On fait partie de ces départements où le virus a peu circulé. On sera probablement en situation verte. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Je souhaite que le déconfinement se passe rapidement. On a besoin de revivre dans des conditions normales ». Bruno Faure salue enfin que le rôle des départements ait été pris en compte par l’exécutif. Il souligne : « Depuis le début de la crise on a beaucoup entendu parler des régions. On a entendu parler des maires, car c’est la cellule de base. Mais le département est l’espace de solidarité, territorial et social qui a parfois été oublié. Pour les EHPAD, nous étions là. Pour les commandes de masques, nous étions là. Tout le monde vient de redécouvrir le département en se disant que c’est peut-être la bonne échelle pour gérer le déconfinement alors que l’on a géré la crise au niveau des départements ».

Respecter les gestes barrière

Le président du Conseil départemental du Cantal se montre prudent. Il indique : « Un déconfinement qui générait une autre vague peut se produire. La peur n’évite pas le danger. Mais on ne peut pas rester confinés indéfiniment. Il faut sensibiliser les habitants sur les fameux gestes barrière. Les masques sont un outil, mais l’hygiène des mains, tousser dans son coude et la distanciation sociale sont des règles simples. Les masques ne sont pas le rempart absolu ».
 
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