COVID 19 : « Le pic de la première vague est largement dépassé » selon la direction de l’hôpital d’Aurillac

Mardi 10 novembre,  la direction de l’hôpital Henri-Mondor d’Aurillac a tenu une conférence de presse, dans un contexte d’épidémie de COVID 19. Les soignants se préparent à un pic épidémique dans les prochains jours.
 

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C’est désormais une habitude. Chaque mardi, la direction du centre hospitalier Henri-Mondor d’Aurillac fait le point sur la situation COVID 19 au sein de l’établissement et du département du Cantal. Ainsi, une conférence de presse s’est tenue ce mardi 10 novembre. Le Dr Anne-Lise Pradel, urgentiste et directrice médicale de gestion de crise explique : « Dans le Cantal, le taux d’incidence est le plus faible de la région. Il était hier de 309,5 en population générale et de 227,5 pour les plus de 65 ans. C’est très en-dessous de la moyenne nationale. Mais on se doit d’être réactif. Hier, 65 patients souffrant du COVID étaient pris en charge dans les établissements du département ». Voici la répartition de ces patients :

  • 20 sont en médecine conventionnelle au CH d’Aurillac
  • 12 sont en réanimation au CH d’Aurillac
  • Des patients sont en SSR (soins de suite et de réadaptation)
  • Une dizaine de patients sont à l'hôpital de Mauriac
  • Une dizaine de patients sont à l'hôpital de Saint-Flour
  • Des patients sont en SSR dans diverses structures du GHT (groupement hospitalier de territoire), par exemple à Murat.
Par ailleurs le Centre-Médico-Chirurgical de Tronquières est prêt à mettre en place une unité COVID si besoin. Le Dr Anne-Lise Pradel poursuit : « Ce week-end, on a eu des entrées importantes à Aurillac. On a upgradé notre salle de réveil et on a ainsi créé 5 lits de réanimation supplémentaires ».

Deux vagues distinctes

La direction s’accorde pour différencier les deux vagues épidémiques. Le Dr Mathieu Kuentz, président de la Commission médicale d’établissement, indique : « Le pic de la première vague est largement dépassé ». Le Dr Anne-Lise Pradel ajoute : « Lors de la première vague on avait accueilli des patients de la région parisienne. De plus les patients étaient rapatriés sur le CH d’Aurillac, il n’y avait pas de cas de COVID dans les autres établissements dans un premier temps. Là c’est différent, la répartition est plus homogène sur le territoire afin de ne pas saturer en hospitalisations ». Le Dr Mathieu Kuentz précise : « On a travaillé sur les filières d’amont et d’aval, pour fluidifier le parcours et ne pas emboliser les lits COVID ». Pascal Tarrisson, directeur du CH d’Aurillac et directeur du Groupement Hospitalier de Territoire Cantal, souligne : « Par rapport à la première vague, nous essayons de maintenir une activité normale à l’hôpital. Mais tout n’est pas possible, il y a des choix à faire. Il ne faut pas oublier les patients non COVID. C’est un peu plus difficile que la première vague ».

Se préparer à un éventuel afflux massif de patients

Les effectifs de l’hôpital sont mobilisés afin de faire face à un éventuel afflux de patients. Pascal Tarrisson affirme : « Le taux d’absentéisme du personnel reste faible. Il est de 8%. Il n’y a pas de cluster intra-hospitalier. Les contaminations sont sporadiques. Lors de la première vague, ce taux correspondait quasiment à une situation normale ». La direction se prépare à un afflux massif de patients. « Généralement, les entrées se font par vagues » confie le directeur de l’établissement. . Le Dr Anne-Lise Pradel, urgentiste et directrice médicale de gestion de crise explique : « La durée moyenne du séjour d’un patient COVID est de 11 jours au niveau national. Mais nous n’avons pas encore un recul énorme par rapport à tous ces malades. On utilise davantage l’oxygénothérapie à haut débit. Si cela fonctionne, la durée moyenne du séjour est plus faible ».

Une suite incertaine

Le Dr Mathieu Kuentz, président de la Commission médicale d’établissement confie : « L’Institut Pasteur parle d’un pic épidémique autour du 15-20 novembre. Va-t-il être concomitant chez nous ? C’est impossible à prévoir ». Enfin, la direction appelle à la prudence après les annonces de vaccin du laboratoire Pfizer, même si elle se réjouit de cette avancée. « On se méfie des effets d’annonce » conclut le Dr Mathieu Kuentz.
 
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