Replay : retour sur le débat des élections municipales à Aurillac, mercredi 4 mars. Sur le plateau de France 3 Auvergne, 3 candidats ont débattu.
Mercredi 4 mars, sur le plateau de France 3 Auvergne, a eu lieu un débat dans le cadre des élections municipales à Aurillac. Lors de ce débat, présenté par Fabien Gandilhon, ont débattu :
- Pierre Mathonier, maire PS sortant, soutenu par l’union de la gauche, avec sa liste : « Unis pour Aurillac »
- Jean-Antoine Moins, sans étiquette, avec sa liste « Ensemble réinventons Aurillac »
- Catherine Amalric, soutenue par LREM, avec sa liste « Aurillac avec bon sens »
Le thème du stationnement et des transports
Parmi les temps forts du débat, les 3 candidats ont débattu sur le thème du stationnement et des transports. Catherine Amalric affirme : « Nous cherchons à trouver dans des conditions favorables à l’environnement des solutions adaptées à chacun. Penser que tout le monde pourra se passer de voiture, aura des vélos ou un vélo électrique, c’est évidemment ne pas être dans la réalité de ce que vivent bon nombre de nos concitoyens. Effectivement nous voulons favoriser ces stationnements en entrée d’agglomération. Nous savons que sur les 22 000 actifs quotidiens sur Aurillac, 12 000 arrivent des communes voisines. Nous voulons augmenter le stationnement par ce parking-relais sur la zone Esban 2 avec une navette à hydrogène qui relierait le parking-relais de l’avenue Georges Pompidou qui est largement sous-utilisé, pour rejoindre le pôle intermodal de la gare. En entrée nord de la ville, nous voulons créer un parking relais gratuit sur la friche EDF. Trouver une solution rapide en entrée de ville avec ensuite un moyen pour s’acheminer jusqu’en centre-ville marche très bien. Nous le voyons sur le parking-relais actuel au niveau du Prisme. Cela a l’intérêt de limiter les embouteillages en agglomération, et bien sûr la pollution qui en résulte ».Jean-Antoine Moins rétorque : « Il y a 25 000 véhicules qui rentrent à Aurillac. Il faut apaiser aujourd’hui la circulation en ville et notamment sur une grosse artère comme l’avenue des pupilles. Pour apaiser la circulation, notre idée est de favoriser le transport collectif, donc le transport urbain gratuit. A chaque fois que cela a été mis en place dans des communes, il y a eu une progression de passagers très importante, entre 60 à 70% de plus dans les bus. Aujourd’hui les bus à Aurillac sont quasiment vides. Vous avez un peu de monde entre 7h et 8h et entre 17h et 18h. Tout le reste de la journée, les bus sont vides. L’idée est de permettre de mieux utiliser ces bus, renforcer le transport urbain pour apaiser la ville. Le problème est de revitaliser le centre d’Aurillac. Il y a un centre-ville où on n’a pas arrêté de supprimer du stationnement. Pendant tous les mandats précédents et le mandat de Pierre Mathonier, on n’a pas arrêté de supprimer du stationnement. Il faut que les gens aient du stationnement si on veut les faire habiter en ville, du stationnement couvert, protégé, en parking. Donc il nous faut créer une zone de stationnement pour permettre de revitaliser le centre-ville et notamment l’habitat. L’objectif du parking de la friche Engie est de réellement augmenter le stationnement ».
Pierre Mathonier souligne : « Aurillac a été l’une des premières villes à avoir une navette gratuite. C’est plus de 200 000 passagers par an dans cette navette gratuite. Donc le transport gratuit existe déjà à Aurillac. Deuxièmement, la Stabus, contrairement à ce qu’il vient d’être dit, c’est 2 millions de passagers par an. Aujourd’hui c’est un système important et performant. Il est vrai qu’aux heures de pointe, les bus sont pleins. Donc transports gratuits, augmenter la fréquentation quand les bus sont pleins, ce sera difficile. Troisièmement, monsieur Moins propose la mesure de la gratuité et elle reste intéressante, et c’est une question importante. On n’est pas du tout d’accord sur le coût".
La question du stationnement et des transports a été abordée.
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©France 3 Auvergne
Le thème des commerces
Deuxième temps fort du débat, la question des commerces. Catherine Amalric affirme : « Pour la revitalisation du centre-ville, nous sommes les seuls à proposer une pépinière d’activité économique. Il y a près de 100 commerces fermés en centre-ville. Ces murs-là nous voulons les faire revivre. C’est l’essentiel de notre projet cœur de ville. Nous voulons les rénover, les aménager pour y installer toutes sortes d’activités artisanales, d’entreprises, de bureaux et évidemment commerciales, dans une offre diversifiée. Là la ville s’engage réellement pour assurer la cohérence de ces installations diversifiées, en assurer le suivi au long terme et donc la stabilité économique. Nous voulons que les habitants s’y installent. Nous voulons rénover les logements avec de très belles rénovations en intérieur et en extérieur. Nous voulons créer des trouées pour faire circuler la lumière dans ces rues sombres et végétaliser les espaces ».Pierre Mathonier indique : « Au sujet de la Sablière, je pense que ce n’est pas le même objet ni la même problématique. Aujourd’hui le centre-ville est un achat plaisir. Il faut travailler là-dessus. Nous avons tous les 3 voté la Sablière donc on peut en parler tranquillement. Toutes les délibérations de la communauté d’agglomération portant sur le sujet ont été votées par les 3 personnes qui sont là. On a assumé l’historique des engagements pris par nos prédécesseurs et la Sablière aujourd’hui est un projet de surface commerciale importante. Mais l’enjeu du centre-ville est différent. C’est l’enjeu de l’achat plaisir. C’est la FNAC qu’on fait venir en centre-ville, c’est l’îlot des Frères-Charmes, c’est la réhabilitation du quartier Saint-Géraud. C’est ce que l’on a mis en place dans le cadre de l’opération cœur de ville (…). J’ai une question pour madame Amalric : est-ce la ville qui achète les commerces ? ».
Catherine Amalric lui répond : « Cela se fera bien sûr en concertation très étroite avec les chambres consulaires, en partenariat avec les propriétaires. Evidemment la ville louera ou achètera aux propriétaires ces locaux et ces bâtiments (…) ».
Jean-Antoine Moins rétorque : « Encore une fois, il faut rappeler qu’il y a 90 commerces fermés dans le centre-ville d’Aurillac. Cette situation s’est dégradée au cours de ce mandat de manière extrêmement importante. Donc il y a un enjeu et même une urgence. Vous avez parlé de la Sablière et si aujourd’hui on ne conforte pas le centre ancien, ça sera la fin du commerce. D’abord il faut accueillir des chalands, et qu’ils aient du stationnement, et du stationnement gratuit parce que c’est ce qui fait la différence avec une zone périphérique. Il faut des temps de stationnement gratuit. Il faut faire une meilleure signalétique pour les commerçants et aussi renforcer l’installation avec un pack installation que nous proposons pour aider des jeunes commerçants qui viennent s’installer. Après, il y a un deuxième problème, qui est l’habitat. Aujourd’hui le centre commerce est dans un habitat qui s’est paupérisé, avec énormément de logements sociaux, beaucoup de logements vacants. On a sur Aurillac 2 600 logements vacants. On va inciter les bailleurs sociaux à vendre leurs logements (…). Il faut favoriser la venue de propriétaires occupants. Nous proposons une prime d’accession entre 5 000 et 8 000 euros (…). Il faut aussi qu’ils puissent garer leur voiture dans un parking sécurisé. C’est l’intérêt de la friche ».
Le thème des commerces a été abordé.
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Le thème de l'environnement et de l'écologie
Enfin, dernier temps fort du débat, la question de l’environnement. Pierre Mathonier commence : « Notre engagement est d’atteindre zéro émission de gaz à effet de serre dès 2040. C’est un engagement avec un objectif chiffré comme plan d’action. L’énergie est un premier sujet. Nous avons fait un réseau de chaleur bois qui va desservir 6 000 habitants, 2 200 logements, plus des entreprises, plus des services publics. Mais il y a une réflexion à mener sur le bois et nous envisageons de créer une SCOP bois pour que tout citoyen puisse acquérir un droit sur cette énergie fondamentale, sur cette ressource naturelle. Deuxième sujet, Aurillac a un ensoleillement extraordinaire. La centrale solaire est un sujet majeur pour l’avenir d’Aurillac, car nous sommes dits la ville la plus froide de France, et évidemment c’est faux et on ne va pas débattre de cela, par contre nous avons un taux d’ensoleillement majeur. D’où l’importance pour nous de développer l’énergie solaire (…) ».Catherine Amalric indique : "Notre projet place réellement l’écologie au centre, pour un projet ambitieux et cohérent. Pour nous l’éco-quartier demain, c’est toute la ville, que ce soit au plan des performances énergétiques des bâtiments, de la récupération de l’eau, de la végétalisation des espaces. La meilleure énergie en écologie est celle que l’on ne consomme pas donc nous voulons engager un plan très important d’isolation des bâtiments sur la commune (…). Les légumes bio coûtent plus cher, nous le savons et nous voulons en donner l’accès à tous en favorisant la production en circuit court, soutenue par une monnaie locale que nous créerons (…)".
Jean-Antoine Moins conclut : « L’écologie c’est notamment planter 1 000 arbres à Aurillac. Je suis content que Pierre Mathonier dise qu’il faut faire de l’écologie. Pendant ce mandat, on n’a pas arrêté de bétonner. Allez à Aurillac, devant le cinéma, vous avez une superbe esplanade, de plusieurs mètres carrés, et pas le moindre arbre. C’est une esplanade où quand il fait froid, ça sert de patinoire parce que l’on glisse, et quand il fait chaud vous en pouvez pas tenir tellement il fait chaud (…). Ce qui aurait pu être fait, on aurait pu imaginer que cette esplanade soit verdie et on ne l’a pas fait (…). On n’a pas arrêté de bétonner pendant le mandat et on dit aujourd’hui, regardez, je suis vert. Il faut aller très vite. On propose de planter des arbres car on a besoin de rafraîchir l’espace ».
La question de l'environnement a été abordée.
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