Pour les novices ou les habitués le festival de théâtre de rue d’Aurillac, c’est toute une organisation, voire un programme pour certains. Pour d’autres, c’est aussi se laisser porter par l’ambiance. Quelques conseils pour bien vivre son festival du 22 au 25 août.
Le soleil s’est levé sur Aurillac et déjà, dès 10 h, les festivaliers arpentent les rues. Munis de leur programme, ils vont à la découverte des compagnies qui ont investis la ville cantalienne. C’est l’effervescence. Notre regard est attiré par chaque coin de rue, chaque affiche, chaque son. C’est ça l’ambiance du festival international de théâtre de rue. Mais pour éviter de s’éparpiller, nous avons été demandés quelques conseils aux festivaliers que nous avons croisés.
Place des carmes, je croise une famille. Marie-Lou, Françoise et Gilles, assis sur un banc. Ils ont leur livret et une petite feuille où ils ont noté tout ce qu’ils ont choisi. La liste est longue.
« Ca fait la 4e année dont l’on vient. On compose notre programme en essayant de panacher en fonction des envies de chacun que ce soit du clown, du cirque, de la voltige ou de la danse. Deux années de suite nous avons été voir le délirium du papillon de Bronx, avec son délire et la justesse de son délire. On a pré-choisi plusieurs styles de spectacles en fonction du lieu, on va essayer de graviter autour, parce que des fois, il y a des surprises. Donc on a notre programme, mais on va se laisser porter par ce qu’on va découvrir. »
Ne pas trop courir
Un peu plus loin, les festivaliers écoutent attentivement une compagnie qui fait de la musique avec des verres à pied. Sur mon chemin, je croise une autre famille. Cécile, Mathieu et leurs 3 enfants. « On va essayer de se poser parce que sinon on court partout. Il y en a un peu tout le temps donc c’est bien, mais l’organisation, c’est quand même de ne pas trop courir. Nous avons prévu d’aller voir Thank you coming. Je l’ai vu dans un festival en Charente. C’est totalement dérangeant, c’est intéressant de voir des spectacles où ça nous chahute et où c’est très drôle pendant 50 minutes. Ce sont des Belges avec des physiques complètement différents, l’un est une grande asperge et l’autre une petite bonne femme pleine d’énergie. À conseiller vraiment. Les chiens de Navarre aussi sont à voir. »En attendant l’inauguration, je donne rendez-vous à une pointure dans le festival, place de l’hôtel de ville. Aurillacoise, cela fait 12 ans qu’elle fait le festival.
« Il y a du In et il y a du OFF. Il y a du gratuit, il y a du payant donc moi, je prépare toujours avant 3-4 payants du In, explique Marie-Laure Thomas. Soit des compagnies qu’on a déjà vues, soit des compagnies qu’on a envie de suivre et voir leur nouvelle création. Ça permet d’avoir une diversité, ça permet d’ouvrir les champs de cet art urbain. Dans l'Off, il y a des compagnies auxquelles on est attaché. Et puis, il y a les rencontres quand on discute avec les gens, on nous conseille des spectacles. C’est ce qu’il vient de se passer, j’ai croisé quelqu’un qui m’a conseillé d’aller voir Les Sources, c’est une balade sonore avec des interactions visuelles et apparemment les gens étaient très émus. »
Les incontournables
Dans les spectacles aussi à voir il y a la famille Buratini, une vieille compagnie de cirque qui nous remémore le cirque comme dans notre imaginaire avec des propos d’aujourd’hui.La compagnie Carabosse revient cette année avec une nouvelle proposition à partir de 22 h, au parc Hélitas. L’entrée est payante.
Si vous êtes plutôt portés sur la danse, il y a la fabrique fastidieuse sur la place de l’hôtel de ville entre 11 h et 12 h.
Antoine Ajavon est journaliste à RFI spécialisé dans la culture. Lui va se concentrer sur deux compagnies : « la compagnie Uz et coutumes qui est une compagnie rwandaise et qui a fait tous ces kilomètres pour venir en France. Et Insectotropics qui fait son spectacle autour du printemps arabe en Tunisie ».