INSOLITE. Aurillac : elles remportent un concours en dessinant avec des bactéries

Trois étudiantes en Génie Biologique de l’IUT d’Aurillac ont remporté le concours « Agar’ Art » le 9 octobre. Il s’agit, grâce à des bactéries, de dessiner des motifs sur de l’agar-agar, un support gélifié. Leur œuvre, « la Danse des carpes Koï », a remporté l’adhésion des votants.

Trois étudiantes du DUT Génie Biologique d’Aurillac ont remporté, le 9 octobre, le concours national d’ « Agar’Art », catégorie post-bac. A l’aide de bactéries, elles ont réalisé un dessin sur un support gélifié, l’agar-agar. Leur « Danse des carpes Koï », dessin choisi pour respecter le thème du Japon, s’est placé en tête des votes avec environ 300 voix. Justine Martineau, Sarah Ronsin et Clélia Sizabuire travaillent sur le projet depuis près d’un an : « D’abord, nous avons réalisé le dessin sur papier, puis, nous avons choisi des milieux de culture qui donnent une couleur aux bactéries », expliquent les étudiantes.

Un art de précision

En effet, en fonction des milieux de culture, les bactéries peuvent prendre différentes teintes. « Ensuite, on a joué avec les bactéries et les milieux pour obtenir la composition de couleur souhaitée. Après, on a fait l’ensemencement, c’est-à-dire qu’on a déposé les bactéries en solution sur le milieu gélosé à l’aide d’un cure-dent stérilisé, où d’autres outils en fonction de l’épaisseur de trait qu’on voulait. » Les jeunes lauréates ont ensuite laissé incuber pendant 24 heures les milieux de cultures ensemencés, parfois plus, avant de mettre leur œuvre à 4°C pour en stopper le développement.

Apprendre la microbiologie en s'amusant

L’Agar’Art est une pratique venue des Etats-Unis. Le concours a été mis en place en France par l’IUT Paul Sabatier d’Auch, près de Toulouse, il y a 4 ans. Cette année, une trentaine de projets, un par établissement, ont été soumis au vote. A Aurillac, ce travail d’orfèvre a été réalisé par les élèves sur leur temps personnel et sur la base du volontariat. Le projet était encadré par leur professeur de microbiologie, Valérie Polonais : « L’idée est de montrer qu’on peut apprendre des techniques de microbiologie de manière ludique, en s’amusant. C’est un travail supplémentaire qui prend du temps, elles méritaient vraiment de gagner, elles étaient très motivées. De plus, ce travail est utile pour leur avenir professionnel, c’est une discipline qui demande beaucoup de rigueur et de méthode. »

Des techniques utiles

Accompagnées par leur professeur pour découvrir les milieux et les bactéries à leur disposition et pour préparer les solutions, les étudiantes ont ensuite travaillé en totale autonomie. « Ça nous a permis de passer du temps toutes les 3 en faisant quelque chose que l’on aime, la microbiologie. C’est une idée originale, c’est très sympa à faire, on n’a pas été déçues. Ce sont des techniques dont on peut se servir et cela nous a permis de nous améliorer », affirme Justine Martineau. Elle et ses camarades ont remporté du matériel de laboratoire ainsi qu’un chèque de 150 euros.