Arrivé au club en junior, passé par le centre de formation, Mathieu Lescure est un des joueurs les plus fidèles du stade aurillacois. Il partage avec succès son temps entre la troisième ligne de l'équipe et son métier de conseiller entreprise au sein d'une mutuelle d'assurance.
Au stade Aurillacois, la salle de musculation, ce n'est pas le lieu préféré de Mathieu Lescure. "Ca a toujours été comme ça ... Je n'ai pas le physique qui va avec, en plus j'ai une petite malformation de naissance qui fait qu'il me manque une partie supérieure du pectoral ... La muscu, je vois plus ça comme quelque chose de nécessaire pour pas se blesser."
Arrivé au club en junior, passé par le centre de formation, Mathieu Lescure est un fidèle parmi les fidèles du stade. "Matthieu maintenant, c'est plus de 12 ans de vie commune" confirme Sébastien Delpirou, le préparateur physique du club. "C'est quelqu'un d'emblématique, un capitaine d'équipe, un capitaine humain aussi. Par rapport au groupe, c'est quelqu'un d'extraordinaire."
Une figure du stade aurillacois
Mathieu est un auvergnat pure souche : né à Clermont-Ferrand, il déménage ensuite avec ses parents et sa sœur à Mauriac. C'est là qu'il commence le rugby à l'âge de 16 ans, "un peu tard" selon ses mots. Très vite, il se retrouve à Aurillac."Je crois que depuis qu'il est junior, on ne s'est pas quittés" se souvient Thierry Peuchlestrade, co-entraineur du stade. "C'est quelqu'un dont la présence paye énormément sur le terrain. En dehors également, on l'a vu lors de quelques déplacements : lorsqu'il n'est pas là, il manque !"
Jakobus Kemp, le capitaine, confirme : "c'est quelqu'un qui apporte beaucoup à l'équipe, qui fait toujours avancer et c'est toujours agréable de jouer avec lui !"
15 ans de fidélité
A 32 ans, Mathieu Lescure joue sa 15ème saison au stade aurillacois. Face à Béziers il a disputé son 269ème match en équipe fanion. "Le temps passe très vite ! Je me rappelle de mes débuts où c'est moi qui regardais et qui traitais les Courteix et consorts de "papas" ou de "vieux". Aujourd'hui, on m'appelle "tonton" ou "papy" mais à l'arrivée je crois que ça revient au même."A travers ces 15 ans de fidélité, Mathieu a vécu toutes les mutations du rugby professionnel. Il reste un des rares joueurs évoluant à ce niveau à cumuler le rugby et un emploi en dehors dans une mutuelle d'assurance. "Mon employeur m'a laissé l'opportunité de travailler à 60 %, à temps partiel. Tous les jours, je ne m'en sens que mieux au niveau de l'équilibre : quand le rugby va un peu moins bien, le boulot est là et vice-versa. C'est plutôt sympa."
Quant à l'avenir, "Aurillac, c'est devenu mon club de coeur. J'ai encore envie de donner à ce club qui m'a énormément donné. J'espère que lorsque ma carrière de joueur sera finie, je pourrai rendre service autrement !"