"Il y aura un avant et un après, il faudra faire plus" dit Robin Tchale Watchou, le président de Provale, le syndicat des joueurs professionnels de rugby après le décès vendredi soir de Louis Fajfrowski, jeune joueur du Stade Aurillacois.
"C’est de l’ordre de la tragédie, il est compliqué de dire à quelqu’un que son gosse de 21 ans qui était sorti prendre du plaisir ne rentrera pas" dit Robin Tchale Watchou, le président de Provale, le syndicat des joueurs de rugby professionnels français. Après le décès vendredi 10 août de Louis Fajfrowski sur le terrain de rugby d’Aurillac (Cantal) au cours d’un match d’entraînement, Provale a mis en place une cellule psychologique, qui sera renforcée dès lundi par un second intervenant pour travailler auprès des joueurs et du personnel du club.
De passage à Clermont-Ferrand Robin Tchale Watchou estime qu’"indéniablement il y aura un avant et un après, que le monde du rugby est en deuil. L’heure est à la compassion, que ce soit le club d’Aurillac, ou la famille, ils ont besoin d’être soutenus et accompagnés parce que personne n’est préparé à vivre ça, la perte d’un enfant et aucun club n’est préparé à la perte d’un joueur. Une enquête est ouverte, dans quelques jours le Procureur nous donnera les faits, le médecin légiste nous donner a exactement les causes de sa mort".
Le problème de la violence des chocs dans le rugby a été dénoncé notamment par le Professeur Chazal depuis longtemps. Il aura fallu attendre ce drame pour que les choses évoluent, est-ce toutes ces choses sont faites par la Fédération ?
"On peut être tenté par la facilité ou par le contexte de chercher un lien de causalité entre ce qu’on dénonce, moi aussi j’en ai fait partie, j’ai dit il faut qu’on protège les joueurs aux vues de l’augmentation de l’accidentologie et de la traumatologie dans notre sport mais je pense que c’est un peu trop tôt. Cependant, assez je pense que non, en matière de santé il n’y a pas de limite. Mais les parties prenantes ont pris les choses à bras le corps. Aujourd’hui il existe des mesures prises récemment, par exemple le fait qu’on ait aménagé le remplacement technique, la possibilité qu’un joueur qui soit sorti sur remplacement supplée un joueur qui a eu soit une commotion soit un saignement, le fait qu’on ait aménagé pour les cadres technique de circuler en dehors de leur zone technique pour apprécier, voir et prendre un peu mieux en charge les joueurs, le fait qu’en introduisant le carton bleu qui avait été testé par la FFR en Top 14 et en Pro D2, c’est un début, ce n’est pas assez".
"Avec un peu de recul, le temps aidant se posera certainement la question : qu’est-ce qu’on peut faire de plus pour que ce genre de chose n’arrive pas ? Quelle que soit l’issue de la procédure médico-légale, parce que justement ce sport n’est pas fait pour qu’il y ait ce genre d’accident bien que ce soit un sport de contact".