Dimanche 30 janvier, une petite centaine de parents d’élèves se sont rassemblés à Arpajon-sur-Cère, près d’Aurillac. Ils s’opposent à la fermeture d’une classe de l’école maternelle publique prévue à la rentrée prochaine.
« Nos enfants ne sont pas des moutons. Arrêtez de les compter. Pas besoin de nous endormir » : c’est l’un des slogans que l’on a pu voir dimanche 30 janvier, à Arpajon-sur-Cère, près d’Aurillac, lors d’une manifestation près de la place du marché. Une petite centaine de parents d’élèves se sont rassemblés afin de dénoncer la fermeture d’une classe de l’école maternelle publique, programmée à la rentrée 2022. Une décision jugée « inacceptable » pour de nombreuses familles.
Des classes de 25 élèves
Margaux Hurgon-Bechonnet, élue au conseil d’école, explique : « Nous avons appris courant novembre la suppression d’une classe à l’école maternelle. Nous nous sommes mobilisés avec l’ensemble des parents représentants au conseil d’école. Nous avons appris cette fermeture de poste car il manquerait 2 élèves à la rentrée sur les effectifs à prévoir pour la rentrée 2022. Cela nous ferait passer à des classes d’environ 25 élèves sur 2 classes contre 16 actuellement sur 3 classes ».
"Le bien-être de l’enfant va être mis en péril"
Le groupe scolaire est le plus important du département et compte actuellement 480 élèves. Certains parents d’élèves redoutent de lourdes conséquences si une classe venait à fermer. Margaux Hurgon-Bechonnet, souligne : « Passer de 16 à 25 élèves ça va être terrible. Pour nous, le bien-être de l’enfant va être mis en péril. La bienveillance ne sera plus respectée. Les enseignants ne pourront plus faire leur boulot correctement. Les ATSEM vont être complètement dépassées. Pour nous, c’est complètement impossible de laisser partir cette classe. On se demande si une classe de maternelle ferme cette année, la primaire sera par la suite peut-être impactée : est-ce que c’est le début de l’hémorragie ? De plus, le contexte sanitaire fait qu’il ne faudrait pas trop d’enfants dans les classes ».
Un mode de calcul contesté
Les manifestants ne comprennent pas le mode de calcul de l’inspection académique et voudraient que la démographie de la commune soit prise en compte. Margaux Hurgon-Bechonnet ajoute : « L’Education nationale s’appuie sur le nombre de naissances en 2019 sur la commune d’Arpajon-sur-Cère, qui sont dans des rapports de l’INSEE. On ne compte pas la démographie qui augmente tout le temps dans la commune : il y a des créations de lotissements en permanence, il y a des familles qui peuvent arriver, il peut y avoir des mutations ». Les manifestants se disent soutenus par la municipalité et par des élus du département. Ils ne souhaitent pas baisser les bras avant la publication de la carte scolaire, le 10 février prochain. Les parents d’élèves qui se mobilisent contre la fermeture de classe affirment avoir contacté l’inspection académique mais n’avoir pas reçu de réponse pour le moment.