Les boucles électroniques pour les bovins dans le collimateur de certains éleveurs cantaliens

L'identification électronique des bovins est en marche... Bientôt obligatoire, le dispositif fait grincer des dents parmi les éleveurs. Certains y voient une nouvelle phase d'industrialisation de l'agriculture. Dans le Cantal, la Confédération Paysanne a tenu à aborder le sujet en préfecture.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Bientôt des vaches connectées ? C'est possible grâce à une boucle équipée d'une puce électronique, fixée sur l'oreille des bovins, et qui va bientôt remplacer la boucle traditionnelle. Cette mise en place est liée au déploiement de la dématérialisation des passeports bovins.
Le système entend notamment améliorer la fiabilité de la traçabilité et simplifier le travail de tous les opérateurs de la filière. Mais dans les exploitations, certains éleveurs s'interrogent et s'inquiètent. 


La Confédération Paysanne a tenu à aborder le sujet avec Isabelle Sima, préfet du Cantal. La mesure est perçue comme une nouvelle contrainte administrative qui vient s'empiler sur les précédentes et qui risque d'alourdir encore le travail des "petits" éleveurs.

"Qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on veut vraiment une politique d'industrie agricole, de grosse structures qui auront évidemment des coûts moindres qu'une petite structure qui ne pourra pas avoir tous ces outils pour gérer son troupeau ?" dénonce René Calmejane, producteur laitier et allaitant, installé à St Gérons. Et d'ajouter : "Demain, avec les boucles électroniques, il va falloir partir avec son smartphone ou sa tablette dans les champs quand on va vouloir vendre une vache".

Le bouclage électronique existe depuis 4 ans pour les ovins. Installé également à Saint-Gérons, David Camp a équipé ses brebis, mais il comprend les inquiétudes de son voisin. "Il y en a beaucoup qui sont confrontés à une certaine insécurité juridique avec toutes ces normes et textes réglementaires, et qui arrêtent leus structures", affime l'agriculteur.

Pour la préfecture du Cantal, il s'agit pourtant de mesures incontournables, d'autant que l'agriculture de montagne bénéficie depuis 2013 d'aides conséquentes de la PAC. "Tout le monde peut comprendre que pour se voir octroyer un certain nombre d'aides, encore faut-il justifier d'avoir rempli un certain nombre de conditions et c'est normal", estime Isabelle Sima, préfet du Cantal.

La date du bouclage électronique des bovins n'est toutefois pas encore arrêtée, plus de la moitié du financement reste à trouver.




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information