Dans le Cantal, à Pradiers, vendredi 13 septembre, les éleveurs ont fait quitter les pâturages de l’estive à leurs bêtes, à cause du manque de fourrage, dû à la sécheresse. Ils craignent une catastrophe sans précédent.
 

A Pradiers, près d’Allanche dans le Cantal, vendredi 13 septembre, les éleveurs organisent le départ de leurs bêtes des pâturages de l’estive. Cette estive collective appartient à 125 éleveurs et rassemble 2 100 bovins. Mais ce départ est anticipé car habituellement les vaches restent en montagne 15 jours de plus. En cause, une sécheresse, qui occasionne un manque de fourrage. Les éleveurs sont inquiets pour leurs bêtes. Thierry Felut, berger de l'estive collective, affirme : « Elles souffrent quand même car elles ne mangent pas à leur faim. On les change de pâture mais il n’y en a pas plus à un endroit qu’à un autre ». 

Pas de fourrage

Mais le problème est le même en bas, les bêtes n’y trouveront pas plus de fourrage à manger. Philippe Salson, éleveur à Pierrefort, dans le Cantal, explique : « Il n’y a plus d’herbe dans la montagne. On redescend les bêtes chez nous et chez nous il n’y a pas plus d’herbe. On calcule pour vendre des bêtes et décapitaliser. Déjà l’an dernier ça a été dur, on a fait l’effort d’acheter du fourrage. Mais cette année, ça fait deux années de suite. Là c’est la pire des pires, je n’ai jamais vu ça. Il manque du fourrage partout. Tout l’été les bêtes ont souffert, même en montagne. Les montagnes sont raclées ». 


Les éleveurs se sentent démunis. Philippe Salson, éleveur à Pierrefort, conclut :  « On redescend les bêtes chez nous amis chez nous il n’y a guère plus d’herbe. On a fait un peu de fourrage quand même. Il va falloir faire quelque chose, comme vendre des bêtes. On n’est pas tranquilles. On se demande comment on va faire. On voit qu’en haut lieu ça ne bouge pas beaucoup. On se demande s’ils pensent à nous ».
 

Pas d'eau

Les éleveurs ont aussi des difficultés pour donner à boire à leurs animaux. Alors quede nombreux litres d’eau sont nécessaires chaque jour, ils rencontrent des problèmes pour puiser dans les cours d’eau. Certains ne peuvent plus nourrir les bêtes et n’ont pas d’autre solution que de brader les animaux. Les éleveurs redoutent une catastrophe alors qu’aucune précipitation n’est prévue dans les deux semaines à venir.

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