Les 18 et 19 août, dans une profonde vallée du Cantal résonnaient une entraînante musique et les acclamations d'un millier de personnes. Joyau de Teissières-les-Bouliès, le Diamant Vert réunit des festivaliers de toute la France autour de démonstrations artistiques et musiques électroniques.
Ils étaient plus d'un millier ce week-end des 18 et 19 août, dans le Cantal, à la découverte du Diamant Vert, un festival musical et artistique sur la commune de Teissières-les-Bouliès. Il se déroule à proximité d'un plan d'eau, on y accède en navette et le site n'est couvert par aucun opérateur téléphonique. Farniente, musique et découverte au menu.
Cette vallée profonde qui attire chaque été plus d'un millier de personnes, c'est le tour de force de trois Cantaliens. "Il s'agit surtout de pouvoir se dire que la ruralité, ce n'est pas que la fête à la saucisse, plaisante Théophile Reygade, co-organisateur du Diamant Vert, il peut aussi y avoir des énergies jeunes, des festivals, des activités culturelles, pour ramener des gens de toute la France en fait."
Ici, les journées s'écoulent tranquillement … car les nuits sont intenses. "C'est génial, on est entre collègues, le weekend ça me permet de décompresser par rapport au taff, franchement c'est cool", se réjouit Loïc, un Clermontois. Laetitia, une Angevine, partage cette joie : "Honnêtement, très bon enfant comme festival, on a passé la journée à profiter de la plage et du lac, c'était super."
Le festival est dédié aux musiques actuelles et à l'art. Sur tout le site, des concerts et des installations éphémères rythment le passage du temps. Et les animations viennent, comme les festivaliers, de toute la France. "C'est une super ambiance, le fait qu'il n'y est pas de réseau, que les gens n'aient pas leur téléphone, pas leur voiture, ça rassemble tout de suite tout le monde, ça crée une communion particulière qu'on ne retrouve pas dans tous les festivals", assure DJ Halouf, de "La charcuterie musicale".
Le weekend mobilise une trentaine de bénévole, dont beaucoup viennent du village de Teissières-les-Bouliès, où l'on n'imaginait pas un tel succès. "À l'origine, il y avait quelques a priori à propos de cette manifestation, les gens pensaient que ce ne serait qu'un reliquat du festival du théâtre de rue à Aurillac, mais en fait pas du tout", constate Christian Gilet, un habitant de la commune. Lorsque nous sommes partis, personne ne pouvait dire combien de temps encore la fête allait durer. Ce qui était sûr, c'est que tous les yeux brillaient comme autant de pierres précieuses.