Dans le Cantal, 80 hôtels sont à vendre. Les propriétaires peinent souvent à trouver un repreneur et de nombreux établissements ferment définitivement leurs portes. Exemple à St-Jacques-des-Blats dans le Cantal où des hôteliers cherchent un repreneur depuis 5 ans.
Le petit hôtel de St-Jacques-des-Blats dans le Cantal a tout pour lui : il est situé à deux pas de la station de sports d’hiver du Llioran et la RN 122 n’est pas très loin. Maryse et Bernard Troupel n’ont aucune difficulté pour remplir les 16 chambres. Pourtant les hôteliers cherchent désespérément un repreneur depuis déjà 5 ans.
Le couple tient cet hôtel depuis 1981, ils ont sans cesse modernisé l’établissement. Afin de faciliter la reprise, d’importants travaux de rénovation et de mise aux normes ont été réalisés. Plusieurs acquéreurs se sont montrés intéressés mais aucune transaction n'est allée jusqu'au bout.
« C’est très difficile pour les prêts, les jeunes qui arrivent ont peu d’apport personnel. Quand ils sortent de la banque, ils sont déçus parce qu’on ne leur accorde pas de prêt », explique Maryse Troupel, la gérante de l’hôtel du Griou.
80 hôtels à vendre dans le Cantal
Conséquence : l’hôtel de St-Jacques des Blats risque tout bonnement de fermer ses portes. Au total, 80 hôtels sont à vendre dans le Cantal. Selon l’union des métiers et des industries de l'hôtellerie, une trentaine d’établissements pourraient rapidement disparaître dans le département.
Les raisons qui effraient les repreneurs sont multiples : Accompagnement des banques quasi inexistant, baisse de fréquentation, coût important d'une mise aux normes…
Les professionnels du secteur de l'hôtellerie demandent un accompagnement à la transmission : « Il faudrait mettre en place des actions et des équipes qui aident les gens qui veulent partir des grandes villes et venir s’installer dans les territoires ruraux », Thierry Perbet, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie du Cantal.