Elle est la deuxième vache laitière au monde. Elle, c’est la brune des Alpes. Cette dernière connait un essor dans le Cantal où elle pourrait détrôner les races classiques comme la Prim’Holstein. Mille bêtes sont recensées au contrôle laitier, un chiffre qui ne cesse de progresser.
La brune des Alpes est la deuxième vache laitière au monde. Dans le Cantal, elle est en plein essor. Déjà 1 000 bêtes sont recensées au contrôle laitier. Un chiffre en augmentation à tel point que la une coquette à l'œil maquillé et au sabot vernis pourrait détrôner les races classiques comme la Prim’Hostein.
Ludovic Dumas élève des brunes dans le Cantal. Un troupeau de 100 bêtes au total. Cette race docile et robuste est particulièrement adaptée à la géographie locale. « La brune est une vache originaire des Alpes suisses donc des zones de montagne. On travaille avec elles depuis 1966, c’est mon grand-père qui avait acheté les premières brunes », livre le jeune éleveur. Installé depuis un an à Paulhac, il préfère les brunes et leur caractère
Un lait de bonne qualité
A quelques kilomètres de là, Baptiste Piccoli lui aussi est séduit par cette race de vache. Il remplace peu à peu ses Prim’Holstein par des brunes d'excellentes laitières. Elle produit un lait de bonne qualité très riche en protéines et au meilleur rendement fromagé. « En principe les brunes ont mille litres de lait de moins mais 2 points de taux protéique en plus », explique Baptiste Piccoli, éleveur de vaches.Chaque vache produit en moyenne 22 litres de lait par jour. Caroline Raynal est technicienne d'élevage. Elle accompagne Baptiste Piccoli dans sa transition Holstein/Brunes. « Ce sont des vaches qui ont un potentiel à 7 000 litres de lait par an de moyenne. Après vous allez dans un autre secteur du Cantal où là elles ont du maïs en plus, elles peuvent monter à 8 ou 9 000 litres de lait par an facilement. »
Difficile de fournir des génisses
Mais la brune est un peu victime de son succès. Les éleveurs doivent donc renforcer le cheptel. « Le souci qu’on a c’est qu’aujourd’hui on a du mal à répondre à l’offre en terme de génisses. Il y a des gens qui voudraient en acheter et on a du mal à leur fournir des génisses, des vaches qui n’ont pas encore eu de veaux », indique Ludovic Dumas.