Mardi 26 janvier, la direction de l’hôpital Henri-Mondor d’Aurillac a tenu une conférence de presse, dans un contexte d’épidémie de COVID 19. Elle a indiqué que la prise de nouveaux rendez-vous pour la vaccination est suspendue pour le moment.
Chaque mardi, la direction du centre hospitalier Henri-Mondor d’Aurillac fait le point sur la situation COVID 19 au sein de l’établissement et du département du Cantal. Ainsi, une conférence de presse s’est tenue ce mardi 26 janvier. Pascal Tarrisson, directeur du Centre hospitalier d’Aurillac et directeur du Groupement Hospitalier de Territoire Cantal, s’est voulu rassurant au sujet des vaccins : « On ne peut pas parler de pénurie de vaccins. Ils arrivent progressivement. On vaccine à hauteur des vaccins disponibles. Pour rappel, dans le Cantal, il y a 4 centres de vaccination. Ils ont procédé à ce jour à 3640 vaccinations ».
Nous n’avons pas de visibilité pour la suite
Conséquence de cette arrivée progressive des vaccins, dans le Cantal, la prise de nouveaux rendez-vous est à l’arrêt depuis la fin de semaine dernière. Le Dr Mathieu Kuentz, président de la Commission médicale d’établissement, indique : « Nous n’avons pas de visibilité pour la suite. La situation est tendue au niveau mondial. Mais tous les rendez-vous pris seront honorés. Il y a des rendez-vous pris jusqu’à fin février. Personne n’a été décommandé ». Il ajoute : « On est confronté à une certaine opacité. Les arrivages de vaccins se font au jour le jour, ce qui complexifie la logistique. On aurait peut-être pu faire plus simple ». Actuellement, certains patients bénéficient de l'injection de la deuxième dose de vaccination. Le protocole est respecté.
Le vaccin Pfizer/BioNTech
Le médecin rappelle : « On parvient à utiliser une sixième dose à chaque fois. Tout dépend du matériel. Avec une bonne seringue, une bonne aiguille, on limite le volume mort et on arrive à utiliser les 6 doses par flacon. Ce sont les pharmacies qui fournissent les kits pour obtenir les 6 doses ». Dans le Cantal, c’est le vaccin du laboratoire Pfizer/BioNTech qui est administré. En effet, le vaccin du laboratoire Moderna est distribué en priorité dans les départements les plus touchés par le virus. Mathieu Kuentz, président de la Commission médicale d’établissement, précise : « On ne vaccine pas dans des EHPAD quand un cluster est actif. Pour éviter d’attendre 3 mois pour vacciner les personnes indemnes, on effectue 2 dépistages à 7 jours d’intervalle. Si le cluster est endigué, on peut vacciner. On fait du cas par cas ».
La situation était attendue et elle est proche de celle que l’on a connue en octobre
Par ailleurs, Mathieu Kuentz souligne : « On assiste à une reprise de la dynamique de l’épidémie. La situation était attendue et elle est proche de celle que l’on a connue en octobre. En réanimation, on est quasiment plein ». Ainsi, voici la répartition des cas de COVID dans le Cantal :
- 16 cas de COVID au Centre hospitalier d’Aurillac et 6 personnes en réanimation
- 15 cas de COVID à l’hôpital de Mauriac et 2 cas en service de médecine polyvalente
- 5 cas de COVID à l’hôpital de Saint-Flour
Pas de nouveau variant dans le Cantal pour le moment
Mathieu Kuentz, président de la Commission médicale d’établissement rappelle qu’environ 3 000 tests de dépistage pour 100 000 habitants sont pratiqués dans le département du Cantal contre une moyenne de 2 250 tests en Auvergne-Rhône-Alpes. Environ 130 tests PCR sont pratiqués quotidiennement 7 jours sur 7 à l’hôpital d’Aurillac. « A ce jour, aucun nouveau variant n’a été détecté dans le Cantal. Nous sommes en attente de séquençages pour des tests de nouveaux patients. On recherche des nouveaux variants dans le cas de retours de voyage et lorsqu’il y a une dynamique de contamination comme à l’EHPAD d’Ydes. Dans ces cas, on envoie les données au CHU de Clermont-Ferrand » affirme Mathieu Kuentz. Pascal Tarrisson, directeur du Centre hospitalier d’Aurillac conclut : « Plus les personnes à risque seront vaccinées, plus on soulagera les capacités hospitalières ». Le directeur a aussi évoqué des mesures de confinement qui pourraien elles aussi apaiser les tensions dans les hôpitaux du Cantal.