Dans la nuit du 15 au 16 mai, le domicile du maire de Saint-Etienne-de-Maurs, dans le Cantal, a été visé par un cocktail molotov, ce qui a provoqué un début d'incendie. Une enquête a été ouverte.
"J'assimile cela à une tentative d'assassinat", a déclaré Michel Fel, maire de Saint-Etienne-de-Maurs dans le Cantal. L'élu de la commune de 700 habitants a été la cible dans la nuit du 15 au 16 mai vers 3h00 du matin d'un jet de cocktail molotov. "C'est une atteinte qui est lourde de conséquences, notamment sur le moral. Je suis un peu déstabilisé" a-t-il confié à l'AFP, ce mercredi 29 mai. Il raconte : "Il m'arrive de me lever la nuit, de me mettre à mon ordinateur, éventuellement de me recoucher. Cette nuit-là, je me suis levé. Je me suis retourné et j'ai vu ma fenêtre en feu (...) À l'extérieur, il y avait des flammes de 50, 60 centimètres de haut, que j'ai pu maîtriser".
Une enquête ouverte
Le parquet d'Aurillac a annoncé avoir ouvert une enquête pour "tentative de dégradation par moyen dangereux pour les personnes". Elle a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Aurillac. "Cela ne changera pas mes habitudes. Je ne baisserai pas la garde. Je ne laisserai pas gagner des abrutis qui n'ont pas eu le courage de se présenter", a poursuivi Michel Fel, élu en 2014. Il affirme continuer à apprécier sa fonction : "Je me plais dans ce rôle-là ! On a des échanges tout le temps, on apprend des choses que l'on ignorerait autrement. Ma carrière de maire m'a apporté un savoir que je n'aurais pas autrement".
D'autres faits similaires ont eu lieu dans le département. Michel Teyssedou, maire de Parlan dans le Cantal, avait annoncé lundi 27 mai avoir reçu un courrier anonyme contenant des menaces de mort après l'annonce d'un projet de parc éolien. "Je ne peux admettre l'expression de ces menaces contre nos personnes, mon mandat et les principes élémentaires de l'état de droit. J'ai déposé plainte contre l'auteur ou les auteurs de ce courrier", confiait-il alors dans un communiqué.