A Marcolès dans le Cantal, Eric Mas est l’un des derniers artisans de France à produire la galoche, une chaussure à semelle de bois. De nouveaux investisseurs viennent de rejoindre le projet. Ils espèrent développer la galoche du Cantal, notamment à l’étranger.
Connaissez-vous la galoche du Cantal ? Il s’agit d’une chaussure à semelle de bois avec une empeigne en cuir, clouée. Eric Mas est l’un des derniers artisans en France à fabriquer ce produit. Il en reste environ 6 dans l’hexagone. Depuis mars dernier, son atelier est désormais à Marcolès dans le Cantal. De nouveaux investisseurs viennent de rejoindre le projet et espèrent développer la galoche du Cantal.
Une rencontre par hasard
Carine Bidault, la nouvelle gérante, explique : « Nous avons rencontré Eric Mas par hasard et il nous a fait part qu’il n’y arrivait plus tout seul et qu’il était sur le point de faire une cessation d’activité. Après plusieurs échanges, on lui a proposé de remonter une structure avec lui pour l’accompagner dans le développement de son projet. Je suis chef d’entreprise. J’y ai cru car je me suis dit qu’il était dommage qu’un si bel outil de travail, qui fonctionnait, qui avait une clientèle et une reconnaissance, puisse s’arrêter du jour au lendemain. Eric Mas n’y arrivait pas tout seul, il était à la limite du burn-out et baissait les bras. Ca a été naturel pour moi qu’on l’accompagne. Tout s’est fait en 15 jours ».
Rien n’était prémédité
Robert Bonhoure est l’un des associés du projet. Il indique : « Cela marque le retour dans une commune qui m’a vu naître. J’ai fait découvrir le village à une amie, Carine Bidault. Ca a été le coup de foudre au premier regard. Un concours de circonstances a réuni les opportunités et on les a assumées pleinement. Rien n’était prémédité » .
Le label "Origine France garantie"
La mairie de Marcolès a mis à disposition un local. Désormais, les nouveaux investisseurs souhaitent rapidement commencer à former la relève et embaucher 1 ou 2 galochiers supplémentaires. Seul, Eric Mas produisait 2 000 galoches par an. Un chiffre que les investisseurs souhaitent développer. La galoche du Cantal a obtenu le label « Origine France garantie ». Carine Bidault explique : « La totalité des matériaux utilisés sont français : le bois, les semelles de hêtre, le cuir, les pointes. On fait vivre d’autres artisans et notamment une fabrique de semelles. On achète notre cuir chez un tanneur français. C’était important d’obtenir ce label ».
Développer la marque
Les nouveaux associés ont lancé une grande campagne de communication. Ils ont réussi récemment à faire porter à Muriel Pénicaud, ministre du Travail, les fameuses galoches du Cantal.
Désormais, les investisseurs ont développé la boutique en ligne et sont en train de mettre au point un large réseau de distributeurs. Ils regardent également vers l’international pour trouver un nouveau marché. Carine Bidault conclut : « Nous avons un gros potentiel. Nous avons surtout une clientèle de particuliers. Notre clientèle devient plus jeune car c’est un très bel accessoire de mode ».