Le saviez-vous ? Jean-Paul Belmondo, qui a annoncé son retour au cinéma pour la suite du film Itinéraire d’un enfant gâté, a vécu un an dans le Cantal pendant son adolescence. C’est d’ailleurs là, à Allanche, qu’il a eu l’idée de devenir comédien.
C’est une nouvelle qui va ravir les fans de Jean-Paul Belmondo : l’acteur, qui avait annoncé prendre sa retraite en 2015, va finalement reprendre du service. Pas pour n’importe quel film, mais pour la suite d’Itinéraire d’un enfant gâté, de Claude Lelouch, toujours aux côtés de Richard Anconina. Un film qui lui avait valu le César du meilleur acteur en 1989.
Au fil de sa carrière, "Bébel" a attiré dans les salles près de 130 millions de spectateurs, jouant dans des films cultes comme Le Professionnel, L’homme de Rio ou encore Flic ou Voyou. Et tout a commencé… dans le Cantal.
"Tout est bon dans le Cantal"
En 1949, à l’âge de 16 ans, Jean-Paul Belmondo vit à Paris lorsqu’il contracte une primo-infection tuberculeuse. Seul remède d’après les médecins : le grand air. L’adolescent est donc envoyé dans le Cantal, à Allanche, commune de 1 500 habitants au sud de Clermont-Ferrand.
Alors qu’il craint de s’ennuyer, loin de ses amis et de ses activités habituelles, c’est la surprise : "Je m’acclimate à merveille à la paisible existence dans les hauteurs et ne regrette pas une seconde mon quotidien de citadin", raconte Jean-Paul Belmondo dans Mille vies valent mieux qu’une, son autobiographie parue en 2016.
Dans ce livre, l’acteur y évoque son année passée en Auvergne, et les nombreux souvenirs qu’elle lui a laissés. Son amitié "avec les gars du coin", "sympas, assez sportifs, partants pour faire des courses de vélo et faire des coups", les kermesses de village et les concours de boniments. "En bref, tout est bon dans le Cantal", écrit-il.
Révélation
Dans ce "paradis", Jean-Paul Belmondo songe à rester :
Comme j’ai pour la demi-mesure une forme de mépris amusé, j’irai même jusqu’à écrire une lettre enflammée à mes parents, leur déclarant que ma place est auprès des moutons et que je fais le projet de devenir berger.
Mais la révélation sera finalement tout autre. C’est dans le Cantal, au milieu des grands espaces, que le jeune Jean-Paul Belmondo prend soudain conscience de vouloir devenir comédien :
Les concours de bonimenteurs et les hurlements de rire des camarades m’ont rappelé le plaisir incommensurable que je prenais depuis toujours à me donner en spectacle. Et le silence des sommets a achevé de laisser émerger mon plus ancien désir et de l’amener jusqu’à ma conscience.
Un beau jour, celui qui deviendra l’un des géants du cinéma français monte dans un train, direction Paris, où, encouragé par ses parents, il tente sa chance. Avec le succès qu’on lui connaît.
Des années plus tard, en mai 1973, Paul Belmondo, père de l’acteur, rendra hommage au Cantal lors de la remise du Prix des volcans dont il présidait le jury. "[Il] avoua ne pas très bien connaître la région, tout en déclarant lui être particulièrement reconnaissant d’avoir si bien influencé son fils", rapporte Laurent Bourdon dans son livre Définitivement Belmondo, paru en 2017.