Une petite centaine de manifestants se sont rassemblés devant la CPAM du Cantal mercredi 10 novembre en soutien à l'une de leur collègue. Ils souhaitent contester son licenciement.
C'est pour soutenir Christiane Aurières qu'une petite centaine de manifestants s'est rassemblée mercredi 10 octobre devant la CPAM du Cantal. Cela faisait 40 ans que la salariée travaillait à la sécurité sociale, elle vient d'en être licenciée pour faute grave : s'être envoyé sur son mail privé un fichier auquel elle avait accès dans le cadre de son travail.
"C'est une erreur bête"
Elle a expliqué qu'elle estimait n'avoir pas eu d'avancement de carrière et voulait se comparer à ses collègues. " J'ai voulu comparer les points de compétences de mes collègues et voir s'il y en avait qui n'avaient pas eu de points de compétence depuis aussi longtemps que moi. C'est une erreur bête. Je l'ai reconnue, j'ai supprimé, je ne sais même pas ce que j'ai vu. J'ai tout supprimé mais c'était trop tard ", raconte Christiane Aurières.
Un conseil de discipline
L'ex salariée est passée en conseil de discipline qui a statué contre le licenciement mais son avis n'est que consultatif. Dans un communiqué, Pascal Pons, le directeur de l'établissement, explique que "le licenciement est une décision difficile due aux manquements constatés de cet agent dans l'institution".
Une nouvelle direction
Les soutiens de Christiane Aurières évoquent un climat délétère depuis l'installation de la nouvelle direction. Pour preuve selon eux, une manifestation mi octobre, rarissime dans cette branche : " Un total de 48% des salariés étaient en grève dans le Cantal, c'est énorme. Ils étaient en grève pas contre l'institution mais contre la direction ", indique Éric Debuire, secrétaire général de la CGT 15. Prochaine étape pour la salariée et ses soutiens, le tribunal des Prud'hommes.