Le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a inauguré, samedi 30 septembre, I’unité de méthanisation de Saint-Bonnet-en-Salers dans le Cantal. Méthaniser les effluents de l'élevage permet de produire un gaz ensuite transformé en chaleur et en électricité.
Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, en visite dans le Cantal samedi 30 septembre 2017. Il a inauguré l’unité de méthanisation de Saint-Bonnet-en-Salers. C’est la seule existante en Auvergne.
"Je suis convaincu que la méthanisation est un des vrais moyens de demain pour produire de l’énergie mais aussi au point de vue économique pour faciliter le fonctionnement de nombre de nos exploitations agricoles" a déclaré Jacques Mézard.
Inauguration unité #méthanisation St Bonnet "Ns sommes devant 1 équipement qui a vocation à se dver sur le terr national" @MezardJacques pic.twitter.com/r1mBofsyPH
— Chadasaygas (@Chadasaygas) 30 septembre 2017
L’usine de Saint-Bonnet-en-Salers est alimentée par les effluents des fermes proches, des tonnes de lisier issues d'une dizaine d'étables des alentours. Le lisier permet ensuite de produire du gaz méthane. Pour chaque tonne de lisier traité par le méthaniseur, les agriculteurs reçoivent entre 1,5 et 2 euros.
Le biogaz permet de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur. La chaleur produite pourrait trouver plusieurs débouchés établis en partenariat direct avec les acteurs locaux, par exemple :
- Petites industries et artisanat : industries de transformation fromagère (coopérative laitière de Saint Bonnet), facteur d’attractivité pour les entreprises (zone d’activités des 4 Routes) et chauffage de bâtiments de stockage
- Collectivités locales : fourniture d’une énergie 30 % moins chère que du propane ou du fuel et dont le prix est prédictible sur 15 ans et autonomie énergétique pour les bâtiments communaux
L'une des particularités de cette unité de traitement est son financement. Il émane d'une alliance public/privé. La Communauté de communes du Pays de Salers et la société Salers Biogaz se sont alliés pour trouver les 3,6 millions d'euros nécessaires à sa création. Un projet soutenu notamment par l’Europe (400 000 euros) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (188 700 euros).
A Sainte-Eulalie dans le Cantal une seconde unité est déjà en préparation. La construction doit démarrer au cours du 2e trimestre 2017 sur l'espace d'activités 360°. Si l’expérience de ces usines s’avère concluante d’autres pourraient être créées dans les années à venir.
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— METAIS Philippe ♻️ (@filbiniou) 29 septembre 2017