Des œuvres du cantalien Georges Pompidou exposées au château de Chambord

Le plus cantalien des Présidents, Georges Pompidou était aussi un grand amateur d’art contemporain. A l’occasion du 40ème anniversaire du centre Pompidou, le château de Chambord propose de découvrir une centaine d’œuvres qui ont accompagné la vie du successeur de Charles de Gaulle.

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 Le château de Chambord (Loir-et-Cher) s'associe au Centre Pompidou, qui célèbre cette année ses 40 ans, en accueillant une exposition qui rassemble une centaine d'oeuvres familières de l'ancien président, connu pour son amour de l'art contemporain.

"Nous n'avons jamais eu un tel casting à Chambord! Soixante-cinq artistes, la réunion inédite de près d'une centaine d'oeuvres que le public ne voit jamais", se félicite Yannick Mercoyrol, commissaire de l'exposition "Georges Pompidou et l'art: une aventure du regard".
Toutes ces oeuvres (tableaux, dessins, sculptures), dont certaines n'ont jamais été montrées au public, sont extraites des collections du Centre Pompidou et de prêteurs privés, dont celle d'Alain Pompidou, fils de l'ancien président.
Elles ont été "dans l'oeil de Georges Pompidou, soit dans sa collection privée (un peu plus d'un quart du total, NDLR) soit accrochées à Matignon, puis à l'Élysée", précise Yannick Mercoyrol.




Un amateur d'art né dans une famille modeste du Cantal



Les oeuvres sont réunies par thèmes au 2e étage du château, sans sens de visite: abstractions, figurations, art cinétique, maîtres modernes, nouveau réalisme. Parmi les grands noms figurent Buffet, Kandinski, Vasarely, Deschamps, Michaux, Hans Hartung, Klein ou encore Niki de Saint Phalle...
On trouve aussi une huile sur toile intitulée "Le Tapis vert", peinte en 1943 par Georges Braque, de même que la "Grande tête", un bronze d'Alberto Giacometti, réalisé en 1958.


Né dans une famille modeste du Cantal, l'ancien président avait acheté à 18 ans, lorsqu'il faisait ses études à Paris, "La Femme 100 têtes", un "roman-collages" de Max Ernst. Une vingtaine d'années plus tard, employé à la banque Rothschild, il devient un collectionneur de plus en plus avisé.
Nommé Premier ministre en 1962, Georges Pompidou fait décrocher un portrait de Colbert pour y mettre à la place, dans son bureau, une huile sur toile de Pierre Soulages qui montre les contrastes avec les aplats de noir et les effets de blanc, roux et bleu lumineux.





"L'art abstrait n'est pas du tout admis à l'époque par le grand public. On rapporte que sa femme Claude a dit bien plus tard que ce choix à l'époque était une véritable tempête politique car le tableau pétrifiait ses visiteurs", raconte Yannick Mercoyrol, heureux de pouvoir montrer cette oeuvre aux visiteurs, de même que ce dessin au feutre sur papier réalisé à quatre mains par Jean Tinguely et Georges Pompidou lui-même. L'exposition débute le 18 juin et s'achèvera le 19 novembre.



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