C’est la deuxième année qu’elle vient au salon de l’agriculture à Paris. Du haut de ses 15 ans, Pauline Duval a emmené son taureau River sur le ring. Il est même champion de la race Salers. Une fierté pour la jeune fille qui n’a qu’une idée en tête devenir éleveuse de Salers comme ses parents.

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Elle connaît bien les allées du salon international de l’agriculture à Paris. Pauline Duval les arpente depuis toute petite avec ses parents. D’ailleurs, elle se souvient d’une anecdote en 2016 : "J’avais 6 ans, on avait monté un taureau au salon de l’agriculture et je me souviens des caméras de France 3 Auvergne et des journalistes qui avaient interviewé mes parents. Ça m’avait marqué". Aujourd’hui, c’est elle la star. Elle et River aussi, c’est le nom de son taureau. Tous les deux sont venus depuis Valette dans le Cantal au parc des expositions de Porte de Versailles, à Paris, supervisés par le grand-père de Pauline. Mais c’est bien elle qui a mené son taureau sur le ring, mercredi 28 février pour le concours général des Salers. River est devenu le champion de la race d’ailleurs. "On est fiers pour l’exploitation, c’est un investissement, on le prépare depuis plusieurs mois. Il avait été premier au concours national à Saint-Flour et au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne. Je l’accompagne à chaque fois". 

Il a confiance en moi et j’ai confiance en lui, c’est un taureau calme

Pauline Duval, 15 ans

Il faut dire que Pauline Duval a vu naître ce petit taureau sur le GAEC de ses parents. "Je le connais depuis qu’il est né, il a confiance en moi et j’ai confiance en lui, c’est un taureau calme. J’ai grandi avec lui". Pour la jeune fille, la question de devenir éleveuse ou pas ne s’est jamais posé. "Ça a toujours été une évidence de continuer le travail de mes parents. Depuis petite, je les accompagne à la ferme et dans les concours. Ce n’est pas une obligation, je le fais avec plaisir", explique Pauline. 

D’autres ont réussi avant moi, pourquoi pas moi ?

Pauline Duval, 15 ans

Dans la famille Duval, l’élevage est une histoire qui se transmet de génération en génération : du grand-père au père, et plus tard du père à la fille, comme l’espère Pauline. Et la vache Salers, c’est une histoire de passion. "Mon père a toujours été passionné par cette race, il me l'a transmise. On travaille ensemble sur la génétique. Je serai éleveuse de vaches Salers sinon rien. C’est évident pour moi que je continuerai avec la Salers". Le GAEC Duval élève près de 100 vaches allaitantes Salers et 60 vaches laitières montbéliardes. Avec le lait, ils fabriquent le célèbre fromage Salers pendant la période estivale. 

"Mes parents sont inquiets que je veuille reprendre la ferme dans le monde actuel c’est difficile, mais ça ne me fait pas peur. D’autres ont réussi avant moi, pourquoi pas moi ?", explique Pauline Duval. Sur la crise actuelle qui touche le milieu agricole, la jeune fille a son avis. "Les agriculteurs ont raison de se mobiliser, il faut que les lois évoluent. Je sais que ça va prendre du temps. Il faut aussi que les Français consomment français et qu’on ait une reconnaissance financière par rapport au travail que l’on fait".

Pauline a déjà son avenir tout tracé : après sa 3e au collège Georges Bataille à Riom-ès-Montagnes, elle se dirigera vers un bac professionnel agricole pour enchaîner avec un BTS production animale, avant de pouvoir enfin réaliser son rêve, devenir éleveuse. 

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