"La naissance d'un veau, c'est ce qui nous tient à la terre" : on a rencontré des champions de la race charolaise

Neuf fois champions en trente ans de Salon de l'agriculture. Dans la famille Micaud, on élève des vaches charolaises de père en fils, avec passion... et réussite.

C'est leur neuvième victoire au concours agricole. Depuis 30 ans, Daniel Micaud et son frère Jean-Marc vont au salon de l'Agriculture à Paris pour "promouvoir la race charolaise". Ce dimanche 25 février, ils ont remporté la première place du concours grâce à Première, une vache avec "une belle tête, un fort développement et une belle qualité de viande", et son veau, Vedette, né en décembre dernier.

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Première et Vedette viennent d'un élevage à la Neverdière, nord de l'Allier, entre Moulins et Montluçon. Comme toutes les Charolaises, leur robe est blanche, tendant vers le crème. Surtout, cette race originaire de Charolles, en Bourgogne, a la particularité de faire l'objet d'un programme de sélection : "les taureaux sont choisis en fonction de leur fertilité et de leurs qualités bouchères", explique Daniel Micaud.

Un élevage familial

Pour arriver premier au salon de l'Agriculture à Paris, il faut participer à des concours toute l'année. "Première avait déjà été repérée lors d'une autre compétition en septembre", raconte Daniel Micaud. L'autre compétence clé, c'est de s'y connaître un peu en génétique : "On connaît les lignages, on repère les bêtes dont les caractéristiques vont pouvoir apporter quelque chose d'intéressant au troupeau", explique-t-il.

Cette passion de l'élevage, Daniel l'a héritée de ses parents. Malgré "les semaines de travail sept jours sur sept, en démarrant à sept heures du matin" pour gagner "environ 1 200 euros net par mois", il n'a jamais songé à faire autre chose.

On est tellement heureux d'assister à la naissance d'un veau. C'est ce qui nous tient à la terre, malgré les difficultés.

Daniel Micaud, éleveur

Quatre jours après la victoire de Première et Vedette, Daniel est déjà de retour à la Neverdière, où il a rendez-vous chez le vétérinaire : "Il y a toujours du travail à accomplir sur la ferme, on ne peut jamais s'éloigner du troupeau trop longtemps", raconte-t-il. Dans leur Groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC), Daniel et son frère partagent environ 800 hectares avec 6 autres éleveurs, sur lesquels pâturent plus de 400 vaches, du printemps jusqu'à l'hiver. Leur victoire à Paris va leur permettre d'accroître encore leur notoriété : "On a une réputation de spécialistes de la Charolaise en France, en Espagne, au Portugal, en Allemagne, et en Autriche", fait fièrement valoir l'éleveur.

Sur cet élevage familial, la relève est déjà assurée : les fils de Daniel et de son frère y travaillent déjà, et ont l'intention de le reprendre. Le prochain chantier : "L'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de bâtiments de la ferme", conclut Daniel Micaud. Grâce à l'énergie solaire, les éleveurs espèrent être entièrement autonomes d'ici quelques années.

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