Depuis lundi 27 novembre, la circulation est perturbée sur la RN 122 dans le Cantal, au niveau de Lavaissière, près du Lioran. Un éboulement de rochers a conduit à la mise en place d’un alternat. Depuis 3 jours, des équipes sont à pied d’œuvre pour un retour à la normale.
Plus de peur que de mal. Lundi 27 novembre, un éboulement de rochers s'est produit entre Murat et le Lioran, dans le Cantal, au niveau de Lavaissière, sur la RN 122. C'est peu après le virage dit de la cascade pierre taillade que les rochers sont tombés sur la chaussée, fort heureusement sans causer d’accident.
Quelque 60 m3 de roches sur la chaussée
Depuis, un alternat a été mis en place. Des conditions climatiques particulières ont conduit à cet éboulement rocheux. Thierry Marquet, directeur adjoint de la DIR (Direction interdépartementale des routes) Massif central, explique le phénomène à l’origine de l’éboulement : « On a connu une période fortement pluvieuse il y a quelques jours et le week-end dernier, on a eu des gelées assez fortes qui ont fait augmenter la taille de l’eau. Quand l’eau gèle, elle devient plus volumineuse. Cela a provoqué une poussée derrière certaines roches friables et cela a provoqué cet éboulement sur la chaussée, entre Murat et Aurillac ». Un volume de 60 m3 de roches est tombé. Thierry Marquet reconnaît : « C’est un volume important, avec notamment des gros blocs. Quelques fois on a des éboulements avec des blocs plus petits mais là, on a certains blocs qui font plusieurs m3. Ils sont très lourds et difficiles à évacuer ».
" Pas d’instabilités à court terme à craindre"
Après cet éboulement, un diagnostic a été effectué et des travaux ont été engagés : « Dans la journée de mardi, on a fait une reconnaissance de la falaise, avec des collègues du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement, NDLR), en cordée, qui ont examiné de près les roches qui étaient encore en place. Dans le même temps, une entreprise qui travaille pour nous a évacué toutes les pierres et toutes les petites roches qui menaçaient de tomber, qui étaient instables. Il y avait une dizaine de rochers qui pouvaient tomber, plus ou moins gros. On voulait éviter de nouvelles instabilités à court terme. Les constats montrent qu’on n’a pas d’instabilités à court terme à craindre. On est en train d’évacuer l’ensemble des 60 m3 aujourd’hui ».
Un site sécurisé
Dans la journée de jeudi, d’autres travaux auront lieu sur le site. Thierry Marquet souligne : « Sur cette zone, pour être certain de se prémunir de difficultés, on va restaurer des protections. Tout le long de cette falaise, on a une protection grillagée, pour éviter les chutes de pierre sur la chaussée. Demain, on va restaurer ces câbles et ces filets pour éviter de nouvelles chutes. On va rétablir la glissière de sécurité qui a été écrasée par la chute des blocs, avant de remettre la circulation, demain en fin de journée ». Ce mercredi, quatre personnes avec des engins sont mobilisées pour évacuer les rochers : « On a cet après-midi des engins qui sont sur place, qui évacuent les éboulis et les rochers. Ils cassent les rochers qui sont trop gros pour être évacués. Tout cela devrait être terminé ce soir ».
La DIR Massif Central envisage un rétablissement de la circulation jeudi 30 novembre en fin d’après-midi. Elle appelle à la plus grande prudence aux abords du chantier, tant que l’alternat est mis en place.