Les eaux du lac de Garabit-Grandval accueillaient ce week-end le championnat de France de nage avec palmes. Un sport méconnu, qui se pratique en milieux naturels et qui fait de plus en plus d'adeptes.
Chaussés pour la plupart d'une mono palme, les nageurs du 6 km en relais ne nagent pas à la force des bras comme pour la brasse ou le papillon. Ils "ondoient" pour effleurer la surface de l'eau.
"Ca procure des sensations de vitesse. On a l'impression de faire corps avec l'élément. Mais il y a quand même une technique à acquérir pour pouvoir se propulser et mono palme" explique Séverine Andurand, nageuse mono palme.
Pour le premier relais de ce championnat de France, les nageuses devaient contourner des bouées pour suivre un itinéraire tracé entre les îlots et les bords du lac de Garabit. Un exercice qui demande beaucoup de techniques, comme le souligne Noémie Da Silva, nageuse en équipe de France Junior et Championne de France "6km en milieu naturel": "Il faut savoir bien prendre ses lignes droites pour ne pas zigzaguer, sinon on fait des mètres en plus, et il faut aussi savoir prendre le courant".
Et c'est là tout le charme de cette discipline, le contact avec une nature en mouvement. De plus en plus de nageurs classiques, délaissent les piscines pour s'essayer à la compétition en eau libre.
Et alors que la discipline a été reconnue par le comité olympique en 1986, beaucoup de concurrents de ce championnat de France se sont pris à rêver de constituer une équipe pour Paris 2024.