En France, la première foire aux santons s'est tenue à Marseille en 1803. Aujourd'hui, une Auvergnate fait partie de la trentaine de santonniers qui vend ses produits dans la cité phocéenne. Installée à Lacapelle-Viescamp dans le Cantal, elle perpétue une tradition née au XVIIIe siècle.
« Au départ j'étais sténodactylo, ça n’avait rien à voir ! » Dans son atelier de Lacapelle-Viescamp, dans le Cantal, Sylviane ironise sur sa reconversion. Elle a abandonné la retranscription pour la création. Aujourd’hui, elle malaxe l’argile pour fabriquer des santons.C’est pour cette passion que Sylviane va quitter son Cantal natal pour la Provence. Là-bas, elle y apprend le travail de la terre auprès d'un vieux santonnier. Après sa période d'apprentissage, la santonnière décide de s'installer dans le Cantal. C'était il y a 37 ans, depuis la passion ne l'a plus quittée.
La foire incontournable de Marseille
Cette année, pour la première fois depuis 36 ans, elle n'a pas été présente à Marseille où se tient la plus importante foire aux santons de France. Ce rendez-vous lui permet de vendre sa production, en particulier ses santons détachés en argile cuite, peints à la gouache.« Ce sont des pièces uniques. Même si j’en fais 5 ou 6, aucune n’auront pas le même mouvement, la même attitude, » souligne la santonnière cantalienne.
Naïfs de collection, sur commande, dans différentes tailles, au total les créations de Sylviane s'élèvent à près de 200 modèles de santons, disponibles sur internet.