La commune de Pleaux, dans le Cantal, propose une exposition de crèches rares. En bois, en cire ou en verre filé, en passant par les santons en terre cuite ou en papiers roulés, les passants pourront découvrir quarante crèches du XVIIe au XXe siècle en flânant dans les rues de la ville.
C’est une tradition qui fait parler d’elle chaque Noël, davantage à cause des polémiques qui naissent de son installation dans les lieux publics que pour ce qu’elle représente. La crèche est un sujet qui a intéressé l’association culturelle Artemis, basée à Pleaux dans le Cantal.
Elle a décidé de monter une exposition de ces reproductions de scènes religieuses, afin de retracer l’évolution qu’a connu cet art particulier à travers les âges.
À Pleaux, on trouve des crèches dans les rues, mais aussi dans les les vitrines. La président de l’association est ravie : « On s’est rendu compte que ça mobilisait aussi bien des particuliers que des commerçants, ils se sont mis eux-mêmes à réaliser des crèches. Il y a eu une cohésion au sein du village, ce qui est formidable pour les fêtes de Noël »
Un art monacal
Au XIIIe siècle, Saint François d'Assise serait à l'origine de la première reconstitution vivante de la nativité. Progressivement, surtout dès le XVIIe siècle, les crèches inanimées se sont imposées.Deux types étaient vendus et confectionnés dans des couvents, à partir de matériaux de récupération ou donnés.
- les pièces de commande destinées la plupart du temps à l'aristocratie locale
- les crèches plus modestes pour une clientèle moins fortunée. L'acquisition se faisait une fois par an à l'occasion de fêtes religieuses.
« On ouvrait les portes du convent, et on désignait à ce moment-là la pièce que l’on désirait acquérir, raconte Jacques Davi, un autre membre d’Artemis. La mère ou le père supérieur se présentait devant la personne, négociait le prix de la crèche en demandant simplement de faire un don. C’est tout, on ne parlait jamais d'argent ».
A Pleaux, les quarante crèches de collection mais aussi celles réalisées par des commerçants de la ville sont à découvrir dans les vitrines, tous les jours, jusqu'au 5 janvier.