Chaque année, en moyenne 350 exploitants partent à la retraite dans le département du Cantal. Seulement une centaine comble ces départs. Loin d’être suffisant. Il existe pourtant des dispositifs pour favoriser ces transmissions en douceur.
A 61 ans Alexis Aurières a décidé de laisser son exploitation et de partir à la retraite. Difficile de trouver un remplaçant. Et un jour « il (Rémi Dessales) est venu chercher du foin. Je lui ai dit que je cherchais quelqu’un pour me remplacer et là il m’a dit que ça pourrait l’intéresser. De plus en plus on en a discuté, jusqu’au jour où il a été décidé », explique Alexis Aurières.
A 31 ans Rémi lui avait déjà choisir sa voie. « Mon père est exploitant sur la commune de Maurs, c’était une envie pour moi de devenir agriculteur, c’est une passion. C’est un métier de toute façon où si on n’a pas la passion, on ne peut pas le faire ».
Depuis Alexis a vendu son exploitation, son cheptel et ses machines au jeune homme et lui loue ses terres. Mais avant d’en arriver là, Rémi a passé trois mois et demi sur la ferme, sorte de stage de parrainage. Un dispositif mis en place par la chambre d’agriculture du Cantal qui a suivi le dossier : chaque transmission fait l’objet d’une étude particulière. « Le problème à régler en général, c’est le problème affectif, cet attachement à l’exploitation, explique Gérard Vigie, conseiller transmission à la Chambre d'Agriculture du Cantal. Toute la difficulté pour l’exploitant est de se dire que demain, ce ne sera plus lui qui va l’exploiter. Nous, ce qu’on propose aux exploitants, c’est de les aider dans ces moments là. Il y a des solutions à trouver mais il faut avoir le temps de les mettre en œuvre ».
Rémi Dessales est installé depuis le 1er septembre. Comme lui une vingtaine de jeunes a été accompagnée cette année 2017. Au total, le Cantal compte une centaine d’installations aidées ou non chaque année. Loin de combler les 350 départs à la retraite enregistrés dans le département.