VIDEO. Aurillac : des agriculteurs du Cantal manifestent leur détresse

Mardi 9 mars en début de soirée, les rues d’Aurillac ont été le théâtre d’une manifestation d’agriculteurs en colère, la deuxième en 15 jours. Les agriculteurs ont défilé en tracteur dans les rues de la ville, ont allumé plusieurs feux et ont déversé leurs invendus devant la préfecture.

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C’est la deuxième fois que des agriculteurs manifestent à Aurillac, en l’espace de 15 jours. Mardi 9 mars, dans la soirée, près de 250 travailleurs agricoles de la région aurillacoise ont exprimé leur ras le bol à travers plusieurs actions symboliques. Ils ont d’abord allumé 4 feux « de détresse », à toutes les entrées d’Aurillac.

Ils ont ensuite défilé dans les rues à bord de leurs engins agricoles, en klaxonnant, pour se rendre en direction de la préfecture du Cantal. Une délégation de 9 personnes y était attendue par le préfet. « Il faut maintenir la pression sur le préfet. J’espère qu’on aura gain de cause parce que sinon il y a beaucoup d’exploitants qui vont arrêter et d’exploitation qui ne seront pas reprises. On est très inquiets », s'alarme un manifestant. « Chaque ferme, c’est 7 emplois. Si on ne travaille plus, ça fait 2,8 millions de chômeurs en plus », martèle Armand Gilbert, agriculteur à la retraite.

La PAC, la loi Egalim et les rats taupiers

A l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, d’autres actions similaires avaient lieu à Mauriac et Saint-Flour, et plus largement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, le Massif Central et le « berceau des races à viande », entre l’aveyronnais et la Saône-et-Loire. « C’est usant, mais on n’a pas le choix. On reviendra jusqu’à ce que l’on soit entendu. J’espère que ça va bouger. Beaucoup de choses m’ont fait revenir : la PAC (Politique Agricole Commune), la loi Egalim, qui représente encore beaucoup d’argent qui ne nous revient toujours pas. On est de plus en plus soutenus », affirme Mathieu Théron, président des Jeunes Agriculteurs du Cantal. La question du traitement des rats taupiers a également été évoquée par les agriculteurs, ceux-ci étant « un gros problème, l’été, pour faner ».

Des indemnisations après de fortes sécheresses 

« On nous avait promis des aides sur la sécheresse et on n’aura rien du tout à part les exploitations qui ont des pertes de plus de 40% et qui sont dans le nord du département. Ca devient un gros problème au niveau de la trésorerie sur certaines exploitations. On ne sait pas comment on va finir l’année alors qu’elle vient juste de commencer », dénonce un manifestant. Pour donner encore plus de poids au message, les agriculteurs ont deversé du lisier, ainsi que des invendus, sur le bâtiment de la préfecture.

"Mon grand-père vendait les broutards au kilo le même prix que je les vends"

Des prix trop bas, trop peu rémunérateurs pour les exploitants, sont également pointés du doigt. « Mon grand-père vendait les broutards au kilo le même prix que je les vends aujourd’hui. Quand la baguette est passée de 1 franc à 1 euro, le prix du broutard est passé de 12 francs à 12 francs, c’est-à-dire 1,93 euro. Le prix du lait, c’est exactement la même chose. Il y a un gros problème », constate un autre exploitant agricole. De plus en plus de bouches à nourrir, de moins en moins de main d’œuvre et d’argent pour acheter le matériel nécessaire… Les agriculteurs sont venus faire entendre leur « désespoir », leur « désarroi », leur « mal-être ». Le préfet s’est engagé à faire remonter les revendications transmises par les agriculteurs.

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