CARTE. Déconfinement : Auvergne-Rhône-Alpes ni en vert ni en rouge mais toujours en orange

Dans la perspective du déconfinement prévu le 11 mai, à compter du 30 avril, une carte des départements placés en vert ou en rouge sera publiée tous les soirs par le ministère de la Santé. Quelle situation dans les départements d' Auvergne-Rhône-Alpes où l'épidémie de coronavirus sévit toujours ?
 

A compter du jeudi 30 avril, le ministère de la Santé dévoile une carte et donne des premières indications en termes de déconfinement. Quels départements font partie de la catégorie "verte", signe d'une moindre circulation du coronavirus et passeport pour un déconfinement plus large, à l'inverse des départements "rouge"? Pour adapter le déconfinement "aux réalités locales" à partir du 11 mai, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé mardi 28 avril cette classification binaire du territoire, effectuée en fonction de trois critères, établis par le ministère de la Santé et Santé publique France.

Cette carte pourra ensuite évoluer tous les jours avant d'être "cristallisée" le 7 mai, chaque département étant alors fixé sur la catégorie "rouge" ou "verte" dans laquelle il sera classé après le 11 mai. Cette carte permet aux différents acteurs de se préparer au déconfinement.

Jeudi 30 avril, le ministre de la Santé a indiqué qu’une carte présentant les départements en vert, en orange ou en rouge sera publiée en prévision de la sortie du déconfinement. Les départements en orange ont vocation à basculer en vert ou en rouge avant le 11 mai. Olivier Véran précise : "Au moment du déconfinement il n'y aura que des départements verts et rouges. Mais aujourd'hui, nous avons maintenu des zones oranges, qui ont vocation à basculer, d’ici au 11 mai, en vert ou en rouge si la circulation du virus devait s’accentuer ou s’il y avait trop de malades dans les services de réanimations ".

Mercredi 6 mai, l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes reste en orange.


Selon l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, "C'est bel et bien le critère régional qui a été pris en compte pour établir la carte. Quand une épidémie frappe un territoire, la montée en charge se fait sur le plan régional. Mais d'ici le 11 mai les choses ont vocation à bouger. Si la tendance continue en Auvergne-Rhône-Alpes, que le nombre de patients en réanimation baisse et que nous sommes toujours vigilants, il y a de fortes chances que plusieurs départements passent au vert". 

Quels sont les critères ?

  • Le premier critère pris en considération sera "le taux de cas nouveaux dans la population sur une période de sept jours", une des données qui permet d'évaluer si le coronavirus circule toujours activement.
  • Le deuxième facteur sera la tension des capacités hospitalières, évaluée au niveau régional. Il s'agira de voir, en fonction du taux d'utilisation des lits de réanimation et soins intensifs, "la capacité du système hospitalier à s'être remis de cette première vague", a précisé Edouard Philippe mercredi 29 avril, au cours de la séance des questions au gouvernement.
  • Dernier paramètre pris en compte : le niveau de préparation de chaque territoire pour pouvoir tester tous les patients présentant des symptômes et détecter les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés de COVID - 20 à 25 en moyenne -, condition sine qua non pour éviter une reprise trop rapide de l'épidémie. Le Premier Ministre vise une capacité d'"au moins" 700 000 tests virologiques par semaine au plan national à partir du 11 mai, pour couvrir les besoins. Le gouvernement vérifiera aussi la "capacité des brigades" constituées pour identifier les cas contacts "à remonter efficacement les chaînes de transmission".
Les niveaux considérés comme acceptables pour chacun de ces critères n'ont pas encore été précisés, mais ils seront "évidemment publics", a affirmé Edouard Philippe mercredi. Interrogé mercredi 29 avril sur Franceinfo, le ministre de la santé, Olivier Véran, a ainsi détaillé qu’il y aurait bien une « différenciation entre les territoires, ceux où il y a un risque plus élevé d’épidémie et de saturation des hôpitaux, et ceux où l’épidémie a été assez peu intense ».

Vert ou rouge, qu'est-ce que cela changera concrètement ?

Si le déconfinement prendra "une forme plus stricte" dans les départements classés "rouge", "il y a (...) une majorité d'obligations qui seront communes aux départements verts et aux départements rouge", a reconnu le Premier Ministre mercredi. Dans son discours de mardi 28 avril, il a toutefois réservé le retour des élèves au collège, à partir du 18 mai, ainsi que la réouverture des parcs et jardins aux "départements où la circulation du virus est très faible". La couleur "rouge" ou "verte" servira aussi de guide aux autorités locales (préfectures, rectorats, maires, etc.) pour prendre leurs décisions, par exemple au sujet de la réouverture des écoles primaires, a-t-il précisé. Quant à le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que la « différenciation sera aussi le fait de décisions locales (…) : dans ces zones qu’on appelle “rouges”, il y aura la possibilité de fermer si nécessaire des écoles, des commerces ou des lieux extérieurs ». 

Peut-on circuler d’une zone verte à rouge ?

« Si vous habitez dans une zone de circulation active du virus, vous n’avez pas vocation à vous déplacer dans des zones dans lesquelles le virus ne circule pas puisque, par définition, c’est là que vous prenez le risque de faire diffuser le virus plus largement », indiquait, mercredi 29 avril, sur Franceinfo, Olivier Véran, reconnaissant toutefois que le respect de cette injonction repose sur la « responsabilité individuelle et la responsabilité collective ». De plus, le Premier Ministre a précisé, mardi, que seuls les déplacements inférieurs à 100 kilomètres du domicile seraient possibles sans attestation, sauf « motif impérieux, familial ou professionnel ».

Quand seront réévalués les dispositifs de chaque département ?

Si la carte des départements doit être actualisée chaque jour par la DGS, on ignore cependant si le changement de couleur d’une zone aura des conséquences sur les mesures de déconfinement ou s’il faudra attendre début juin pour que les dispositifs soient adaptés. « Je donne rendez-vous aux Français à la fin du mois de mai pour évaluer les conditions dans lesquelles nous organiserons une nouvelle phase de déconfinement », a déclaré Edouard Philippe, lors de son intervention devant l’Assemblée nationale, répétant à plusieurs reprises la date du 2 juin.
 
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