CARTE. Découvrez la borne électrique de recharge la plus proche pour votre voiture

Avant les grands départs en vacances, si vous avez un véhicule électrique, il vous est sans doute utile de connaître l’emplacement des bornes de recharge. Découvrez où est située la borne électrique la plus proche de vous.

Les valises sont chargées, l’itinéraire est programmé, vous êtes prêts à partir en vacances cet été. Mais si vous avez opté récemment pour un véhicule électrique, il vous est sans doute utile de connaître l’implantation des bornes de recharge. Sur cette carte, vous pouvez retrouver où est située la borne électrique la plus proche de chez vous.

Les cartes de l'UFE

Au 30 juin 2021, le ratio, au niveau national, est de 13,8 véhicules électriques (100 % batterie ou hybride rechargeable) par point de charge en France. On dénombre 42 825 points de charge accessibles au public (source Gireve) et 590 890 véhicules électriques (voitures particulières et véhicules utilitaires légers de moins de 5 tonnes (source AAA Data). L’Union Française de l’Electricité, qui regroupe les employeurs du secteur de l’électricité, qui vont de la production, de l’acheminement réseau, aux fournisseurs notamment, suit depuis six mois le taux d’équipement des aires de service en France afin d’observer le déploiement de bornes rapides sur autoroutes. Au 1er juillet 2021, la France comptait plus de 710 points de recharge rapide, soit une augmentation de 48 % en 6 mois et de 26 % depuis fin mars. Clairement, l’équipement en points de charge s’intensifie de plus en plus. Cette accélération est plus visible pour les autoroutes que pour les autres bornes de recharge accessibles au public. En effet, entre le 31 mars 2021 et le 30 juin 2021, ces dernières ont progressé de 16 %.

 En France, on est plutôt bien lotis

L’UFE publie tous les trimestres des cartes mesurant l’évolution du nombre de bornes, selon les régions. Mathias Laffont, Directeur Economie, Mobilité et Bâtiment à l’Union Française de l’Electricité, explique : «  Avec ces cartes, l’idée était d’avoir un suivi des objectifs de politiques et de vulgarisation des enjeux qui concernent la mobilité électrique. On parlait beaucoup de l’objectif des 100 000 bornes fin 2021, qui avait été mis en avant en 2018 et en 2020 lors du plan de relance, mais on ne voyait pas vraiment où on en était. Le but est de voir l’ampleur de la tâche à accomplir ».
 

L'exemple du voisin allemand

Il poursuit : « En France, on est plutôt bien lotis. Il est intéressant de voir la dynamique, qui progresse de trimestre en trimestre. A la fin du premier trimestre 2021, on avait environ 36 900 bornes, avec une progression de 8 % sur les 3 mois. Au 30 juin on est à 42 825 bornes, avec une progression de 16 % ». Il semble utile de comparer notre situation avec celle de l’Allemagne : « Nos voisins allemands ont longtemps été en retard sur la question de la mobilité électrique. Il y a eu une vraie accélération récemment. En février 2021, on comptait 40 806 bornes. Le ratio de nombre de véhicules par bornes est intéressant à considérer. En Allemagne, un plan de déploiement de bornes à hauteur de 3 milliards d’euros a été lancé, alors qu’en France, le projet était plutôt 200 millions d’euros. Si la dynamique est aussi forte en Allemagne, c’est parce qu’il y a eu un vrai virage des constructeurs allemands ».

Le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Mathias Laffont précise : « En 2020, en France, le secteur de l’installation de bornes de recharge n’a pas échappé au frein qu’ont connu tous les secteurs économiques avec la crise sanitaire. Mais au 1er juillet 2021, le ratio en Auvergne-Rhône-Alpes est aux alentours de 17,6 véhicules par point de recharge accessible au public, avec une dégradation par rapport au trimestre précédent. Cela est lié à un marché de la mobilité électrique qui est plus dynamique que l’installation de bornes. A cette même date, il y a environ 70 000 véhicules électriques en Auvergne-Rhône-Alpes, avec une progression de 16 % en un trimestre. Sur les bornes, la progression est plus de l’ordre de 10 % ». L’expert souligne : « Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas le meilleur des élèves. A part la Corse, c’est la région la moins bien équipée. Il y a des disparités à l’intérieur de la région. Globalement, la situation dans la région semble se dégrader, des départements affichent une progression et révèlent un dynamisme d’installation de bornes : le Rhône, le Puy-de-Dôme et l’Isère ».
 

Le secteur des transports représente 35 % des émissions de CO2 et 32 % de la consommation d’énergie en Auvergne-Rhône-Alpes

L’autoroute A89, reliant Bordeaux à Lyon via Clermont-Ferrand, demeure l’une des autoroutes les moins équipées de France. A noter, le nombre d’autoroutes peu ou mal équipées en bornes rapides a tout de même diminué de 30 %. Selon l’ADEME, « le secteur des transports représente 35 % des émissions de CO2 et 32 % de la consommation d’énergie en Auvergne-Rhône-Alpes. Les voitures particulières représentent les deux tiers de la consommation d’énergie du secteur. Les 10 % des bornes les plus utilisées qui concentrent en moyenne 40 % des connexions se trouvent dans des territoires urbains ou périurbains (Vichy, Bourgoin-Jallieu, Roanne, Annecy, etc.). Les territoires ruraux accueillent des bornes moins utilisées tout en gardant leur utilité de service public et de sécurisation des usagers. On constate aussi que le maillage des bornes de recharge est inégal sur toute la région et que les disparités départementales sont en lien avec la typologie des territoires ». Selon Mathias Laffont, les collectivités doivent prendre conscience de la nécessité de la mise en place de schémas directeurs. Les zones à faible émission sont particulièrement concernées.

Une réelle politique publique

Il conclut : « L’installation de bornes dépend de plusieurs acteurs. Il y a d’abord les collectivités, mais qui passent par les syndicats départementaux d’énergie. On compte aussi les acteurs privés, avec des parkings accessibles au public, comme les acteurs de la grande distribution. Il y a aussi les opérateurs historiques de la distribution de carburant. Enfin, il y a les concessionnaires autoroutiers. Les gestionnaires de parkings sont aussi impliqués ». Seule une réelle politique publique permettrait vraisemblablement de multiplier l’implantation des bornes dans l’hexagone. Le véhicule électrique est l’un des éléments de la mobilité durable de demain. Pour réussir ce pari, il est indispensable de fournir aux utilisateurs des infrastructures de recharge adaptées.