Ils sont parfois venus de l'autre côté de la planète. Réalisateurs, producteurs, étudiants ou simples spectateurs, des centaines de festivaliers se sont donnés rendez-vous pendant une semaine à Annecy pour participer au Festival International du Film d'Animation.
Certains le comparent au Festival de Cannes. Et c'est vrai qu'il y a des similitudes : des films en compétition et hors-compétition, un marché du film et surtout des centaines de festivaliers venus de toute la planète qui arpentent les rues du centre-ville, une accréditation autour du cou. Nous ne sommes pourtant pas sur la côte d'Azur mais au bord du lac d'Annecy au Festival International du Film d'Animation. En un peu plus de 50 ans, le Festival est devenu une référence mondiale, le "Festival de Cannes du film d'animation".
Les festival d'Annecy, ce sont d'abord bien évidemment des films. Pour cette édition 2017, les organisateurs en ont reçu 2855 en provenance de 95 pays. Ils en ont finalement retenu 230 qui sont proposés toute cette semaine jusqu'au samedi 17 juin. Parmi les 230 films, 9 longs-métrages et 87 courts-métrages sont présentés en compétition, les autres étant projetés "hors compétition".
La plupart des festivaliers sont des habitués qui peuvent enchainer jusqu'à 5 séances par jour, à l'image des deux cousines Danielle et Dominique, confortablement installées dans la "grande salle de Bonlieu".
Plusieurs avant-premières sont au programme. Des séances événements sont également prévues avec par exemple la projection de "Moi, moche et méchant 3" ce mercredi 14 juin dans la grande salle de Bonlieu.
Parmi les autres moments forts du festival, les séances de dédicaces. Un livre à la main ou un carnet de croquis sous le bras, certains festivaliers ont fait ce jour-là deux heures de queue pour rencontrer Glenn Keane, le créateur, pour Walt Disney Pictures, de Tarzan et de Raiponce. C'est le cas de Coralie, qui a réussi à se glisser dans file d'attente en jouant un peu des coudes.
Le nombre de festivaliers aurait augmenté de 40 % en 3 ans si l'on en croit le journal Le Point. Pour les accueillir, les organisateurs ont posté des dizaines de volontaires un peu partout. A l'entrée de la grande salle de projection, il y a Gian-Carlo, le contrôleur des billets.
Qu'ils viennent d'Annecy et de la région ou de beaucoup plus loin, ce sont des centaines de professionnels et de passionnés qui déferlent sur la ville pendant une semaine. Ils investissent les hôtels et les restaurants ... De quoi faire les affaires d'Alain Rubin, le patron de la Brasserie "Le Bonlieu".