La cour administrative d'appel de Lyon devait se prononcer ce mardi 22 novembre sur les arrêtés autorisant la construction du projet de Center Parcs de Roybon en Isère. La décision a été reportée.
Lors de l'audience, le 3 novembre dernier à Lyon, le rapporteur public s'était prononcé en faveur de l'annulation des deux arrêtés préfectoraux ayant autorisé ce projet au titre de la loi sur l'eau et de la destruction d'espèces protégées.
Le groupe Pierre & Vacances avait à nouveau défendu son projet insistant notamment sur l'intérêt économique, tandis que plusieurs associations en contestait la légalité.
Une décision en décembre
La cour administrative d'appel de Lyon n'a pas pris de décision et réexaminera le dossier en décembre. Cette nouvelle audience, dont la date n'est pas encore fixée, se tiendra en formation élargie, avec sept juges au lieu de trois, a précisé la juridiction.
Ni le maire ni les associations écologistes n'ont souhaité réagir à ce report pour l'instant.
Seul un "zadiste", l'un des militants qui occupe la zone où sera peut-être construit le parc de loisir, a bien voulu s'exprimer: "le terrain juridique est occupé par les associations, qui font un chouette travail. Nos revendications sont au-dela. Quoiqu'il arrive, si le Center Parcs créé de l'emploi, ce sera de l'emploi de merde. C'est pour du tourisme de masse, dans une forêt dénaturée, avec 40 hectares de béton [..]"
Reportage de Jordan Guéant, Maxime Quemener & Virginie Muamba
©France 3 Alpes
Le projet de Center Parcs à Roybon
Lancé en 2007, le projet de Center Parcs a fait l'objet de nombreux recours. Les travaux sont suspendus depuis décembre 2014 par une poignée de militants zadistes, installés dans une maison forestière à proximité du chantier.Le projet de Roybon prévoit la construction de mille cottages, commerces et restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine et jacuzzi. Le complexe doit permettre la création de 468 emplois équivalent temps plein, selon le groupe Pierre et Vacances.