A l'heure du conseil municipal de Grenoble, petit attroupement devant l'Hôtel de ville. 50 personnes sont venues autour d'un cercueil pour "rendre un dernier hommage" à la Charte de la démocratie locale! Ces opposants au nouveau quartier de l'Esplanade regrettent de ne pas être entendus.
Ce lundi 18 novembre, l'invitation à la presse donnait le ton: "l'association "Vivre à Grenoble" et 10.000 signataires grenoblois ont le regret de vous faire part du décès prématuré de la Charte de la Démocratie Locale survenu à l'aube de ses 5 ans, à la suite d'une longue maladie."
Tous les Grenoblois étaient ensuite invités à signer le registre de condoléances! De l'humour noir au service d'une cause, la sauvegarde de l'Esplanade, un quartier promis à un avenir ultra-moderne.
En janvier 2013, dans une pétition signée par 21.000 personnes de toute l'agglomération, "Vivre à Grenoble" avait demandé au maire "d'annuler le projet actuel de Z.A.C. Esplanade". L'association a ensuite attendu 6 mois avant que, conformément à l'article 14 de la Charte de la Démocratie Locale, la Ville accepte d'organiser un débat extraordinaire.
"Que reste-t-il de ce débat?", demande aujourd'hui l'association: "4 heures 30 où nous avions demandé soit un référendum, soit un moratoire jusqu'aux Municipales? 15 lignes dans le compte-rendu officiel du Conseil Municipal du 17 juin 2013 et toujours aucune réponse du Maire!"
D'où l'enterrement symbolique de cette Charte: "En s'essuyant une fois de plus les pieds sur sa propre Charte, la Ville vient de l’achever. Paix à ses cendres…"
Enterrement de la #democratie locale par les citoyens de @grenoble refusant que la mairie néglige leurs avis pic.twitter.com/9mH133xkEs
— pierre meriaux (@pierremeriaux) November 18, 2013