La route Grenoble-Briançon devrait retrouver une circulation quasiment normale mi-décembre, après le percement lundi d'une dérivation au tunnel du Chambon (Isère), fermé depuis avril 2015 en raison d'un glissement de terrain, ont annoncé les pouvoirs publics.

"On a creusé dans une roche dure et stable. Le tunnel du Chambon est sécurisé", s'est félicité lundi Jean-Pierre Barbier, président (LR) du conseil départemental de l'Isère.

La RD 1091, axe majeur de circulation entre Grenoble et Briançon, est fermée depuis le 10 avril 2015 avec de très lourdes conséquences pour les riverains, dont beaucoup vivent du tourisme généré par le trafic routier. Cette route est notamment cruciale pour les stations de ski de la vallée, comme le petit village de La Grave (Hautes-Alpes).



La voûte du tunnel du Chambon, au-dessus du lac du même nom, était menacée par un glissement de terrain. La solution retenue a consisté à creuser une dérivation au tunnel, plus profondément dans la montagne, pour s'affranchir de la zone de glissement. Les derniers mètres de cette dérivation de 500 mètres de long ont été percés lundi matin, en présence de nombreux ouvriers et élus de la région. Des applaudissements ont retenti dans le tunnel lors de l'apparition de la lumière du jour au bout du tunnel.

Un rebond économique


La première voiture devrait circuler "mi-décembre" dans ce tunnel qui voyait passer 2.700 véhicules par jour en moyenne avant sa fermeture. "Tant mieux! On espère que ça va permettre un rebond économique", commente Frédéric Jullliard, qui tient un magasin de sports à La Grave. "Ici, tout le monde a beaucoup souffert économiquement. On a perdu 25 à 30% de chiffre d'affaires. Si on a un bon hiver, on va peut-être sauver les meubles",
ajoute-t-il.

Le tunnel doit rouvrir pour la saison d'hiver jusqu'à fin mars, avant une nouvelle période de travaux pour finaliser les installations. L'ouverture définitive est toujours fixée à décembre 2017. Actuellement, une route de secours, construite depuis novembre 2015 sur l'autre rive du lac artificiel du Chambon, permet aux riverains de rejoindre l'Isère depuis les Hautes-Alpes. Avant cela, ils devaient emprunter des navettes fluviales, contourner le lac à pied ou même le survoler en hélicoptère.

L'ensemble des travaux, d'environ 30 millions d'euros, ont été financés par le département de l'Isère, l'État et les deux régions Paca et Auvergne Rhône Alpes.

Intervenants: Christophe Gigot, chef de chantier principal; Bernard Perazio, conseiller départemental de l'Isère chargé des routes; Marcel Cannat, conseiller départemental des Hautes-Alpes chargé des routes


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