Quatre personnes, dont le footballeur Djibril Cissé, ont été placées en garde à vue mardi matin dans une affaire de "tentative d'extorsion de fonds" aux dépens du milieu international de l'Olympique Lyonnais Mathieu Valbuena. Cissé est ressorti libre en fin d'après-midi.
Djibril Cissé avait été interpellé tôt mardi à Paris.
Djibril Cissé "a été laissé libre sans présentation devant le magistrat instructeur",
a précisé le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous.
Le footballeur aura passé une douzaine d'heures en garde à vue. Mardi matin, une
source proche de l'enquête avait indiqué qu'il était "de bonne foi" et serait vraisemblablement
"rapidement mis hors de cause".
Les trois autres personnes, interpellées dans les Bouches-du-Rhône et l'Oise, sont soupçonnées d'être les donneurs d'ordre et d'avoir fait chanter Valbuena, affirmant avoir été en possession d'une "sextape" qu'il aurait tournée avec sa compagne. "L'existence de la vidéo intime n'est pas avérée" à ce stade, selon une source proche de l'enquête.
Dans cette affaire, une information judiciaire avait été ouverte au tribunal de grande instance de Versailles le 31 juillet 2015, "des chefs de chantage et de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement", a précisé le procureur dans un communiqué.
La police judiciaire de Versailles est chargée des investigations. L'enquête est à Versailles "car une partie des faits ont été commis sur le ressort" de la juridiction, a indiqué une source judiciaire sans plus de détails. Contactés par l'AFP, les avocats de Mathieu Valbuena ont indiqué n'avoir, "ainsi que (leur) client, aucune déclaration à faire dans un souci de préserver le bon déroulement de la procédure".
Ironie du sort, Cissé avait lui-même déposé plainte pour tentative d'extorsion de fonds en 2008, après avoir reçu des menaces de chantage par téléphone lorsqu'il jouait à l'Olympique de Marseille. Il avait alors indiqué avoir reçu plusieurs coups de fil, dont un lui réclamant la somme de 150.000 euros pour ne pas diffuser sur internet une vidéo privée dans laquelle il apparaissait, vidéo qui se trouvait sur un ordinateur portable dérobé lors d'un cambriolage.