Les chenilles processionnaires prolifèrent en Auvergne. Elles se sont adaptées au climat. Cette année, elles ont étendu leur périmètre de vie et sont plus nombreuses dans certains secteurs.
Au printemps, les chenilles processionnaires sortent de leur cocon et descendent des arbres. Elles vont s’enfouir dans le sol pour se transformer en papillon au début de l'été.
C’est ce moment-là, que les risques de contact des poils urticants des chenilles avec la population et les animaux sont les plus importants. Au contact de la peau ou des muqueuses, elles peuvent provoquer de sévères poussées urticantes, jusqu'à occasionner parfois un choc anaphylactique ou un oedème.
Des chenilles processionnaires plus nombreuses cette année
Au fil du temps, les chenilles processionnaires se sont acclimatées à l’Auvergne. "Elles se sont adaptés au climat et à l’altitude" explique Philippe Bras, technicien à la FREDON Auvergne, la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles.
Conséquence, elles sont de plus en plus nombreuses et colonisent de nouveaux espaces. "On en trouve désormais à 1.000 mètres d’altitude, ce n’était pas le cas avant. On les trouvait seulement en plaine" précise-t-il.
Autre facteur qui explique cette forte présence cette année, un bel été 2017. Le temps pendant cette période a été sec et doux, avec des températures chaudes. Un été idéal pour l’accouplement et donc pour la prolifération des chenilles.
Des secteurs plus touchés que d’autres
Si la présence est forte cette année. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres. "Par endroits, elles sont plus nombreuses. C’est le cas à l’ouest de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, dans le sud du Cantal et en Haute-Loire en direction de Saint-Etienne" précise Christophe Bras. Puis il ajoute : "Dans l’Allier, c’est stable par rapport à l’an dernier".
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Comment lutter ?
La chenille processionnaire du pin s'attaque aux conifères mais, surtout, provoque des réactions allergiques aux hommes et aux animaux.
Pour lutter, il existe plusieurs systèmes. Parmi les plus utilisés : l’éco-piégeage, sans aucun produit chimique. Les chenilles sont piégées lors de leur descente en procession au printemps, dans un sac contenant de la terre, posé autour de l’arbre.
L’échenillage est également très utilisé. Il permet de retirer les nids des arbres pour diminuer les processions des chenilles entre mars et avril.
Sur le site internet L’Echo des Jardins, la rubrique Mieux jardinier en Auvergne référence tous les moyens de lutte existants.