Fermés pendant le temps du confinement, les clubs de fitness et les salles de sport en Auvergne sont autorisés à rouvrir depuis le 2 juin. Les adhérents reprennent leurs activités physiques régulières. Remise en forme et musculation leur ont beaucoup manqué.
Depuis le 2 juin en zone verte, donc dans les départements du Puy-de-Dôme, de l’Allier, de la Haute-Loire et du Cantal, les salles de sport et les clubs de fitness peuvent de nouveau ouvrir leurs portes après une interruption imposée par la crise du coronavirus Covid 19. Les activités ont repris autour des cours de fitness, de zumba et autres séances de Pilates alors que les plus mordus ont retrouvé leurs machines de musculation préférées. "On a fait des marches, mais le quartier on commence à le connaître" dit cet adhérent de Tonus 1 à Chamalières dans le Puy-de-Dôme. "Je travaille à l’hôpital, les jours où je pouvais je suivais les cours d’Olivier sur Facebook. Mais là c’est vraiment autre chose ; on retrouve enfin notre salle" dit une autre. "Il y a plus d’ambiance et c’est plus dynamique, on a l’impression de mieux travailler" dit un troisième.
Désormais, gym en salle et séances en ligne vont cohabiter estime le coach et gérant Olivier Petel, qui fête à l'occasion de la réouverture les 23 ans de ce club indépendant à Chamalières "Tous les gens que j’avais en live, je n’avais pas envie de les perdre, donc j’ai gardé les 2 formules avec chaque matin un cours en live et avec mes adhérents dans la salle. Les gens sont encore un peu peureux car ils ne savent pas bien comment ça se passe mais je pense que la semaine prochaine on va monter en nombre de personnes et qu’en septembre on fera de nouveau le plein".
Plus de deux longs mois de confinement
Pendant la fermeture, il a fallu s’adapter. "J’ai d’abord fait le grand ménage de printemps dans les salles que je gère dans l’Allier à Moulins et Vichy" dit Fabrice Bouchez le gérant de Fitness Free, "puis j’ai réglé les questions administratives, notamment la suspension des adhésions pour ceux qui le demandaient. Mais 40 % ont continué à payer en signe de soutien, nous sommes une petite structure non-franchisée, cela nous aide à survivre à la crise sanitaire et financière". "On est comme tous les commerçants et artisans : quand on nous coupe des gens, on nous coupe l’argent. On est un club très familial, le nombre de gens qui ont envoyé des chèques pour reprendre leur abonnement, même pour plus tard, ça fait chaud au cœur. Malgré la perte du chiffre d’affaires (entre 60 à 70 000 euros), on a payé les charges" complète Olivier Petel.
"Les 3 dernières semaines, on avait repris les séances en extérieur, devant la salle. Beaucoup ont apprécié, certains voulaient même continuer mais là avec la pluie il a fallu rentrer pour pratiquer en intérieur, ce qui est possible depuis le 2 juin" raconte Dorian Migou, coach apprenti de la salle CrossFit Aurillac dans le Cantal. "On avait tracé des carrés de distanciation au sol, on ne s’échange pas le matériel pendant les séances et chacun a son poste pour les barres, on continue à le faire dedans. Et après on nettoie, les adhérents participent à la désinfection, en fait ils sont très disciplinés".
Car pour tous, le respect des mesures sanitaires s’impose : du gel hydroalcoolique à plusieurs endroits, des circuits pour éviter de se croiser, des groupes de 10 personnes coach compris et l’espacement des machines… "J’ai repéré celles qui sont le moins utilisées, on les a neutralisées comme cela on respecte la distance minimale d’un mètre" dit Fabrice Bouchez. Beaucoup recommandent de venir en tenue et les vestiaires sont majoritairement fermés ou ne sont utilisés que si c’est indispensable, avec une désinfection systématique.
Une reprise progressive
Après toutes ces semaines d’inactivité, les corps accusent le coup, surtout chez les adeptes du fitness. "Beaucoup de pratiquants de la remise en forme ont pris du poids, ceux de la musculation ont perdu du muscle. Ces derniers qui sont souvent les plus accros sont immédiatement revenus, les moins assidus se renseignent d’abord, ils ont besoin d’être rassurés" dit Fabrice Bouchez.
"Les crossfitteurs sont très réguliers, jusqu’à 3 séances par semaine, un arrêt même court se ressent très vite alors les séances en groupe privé sur Facebook ont été très suivies pendant le confinement et personne n’est pas revenu parmi les quelques 200 membres" indique Dorian Migou.