La tête d'affiche de cette 49e édition de La Chaise-Dieu samedi, c'était le concerto d'Aranjuez, de l'Espagnol Joaquin Rodrigo. Un tube de la musique classique pour guitare et orchestre joué pour la première fois dans le cadre du festival, au Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Les premiers accords de guitare, et la réponse de l'orchestre de plus en plus enjouée, sont connus de tous les mélomanes... Le concerto d'Aranjuez, créé en 1939 par un compositeur aveugle, Joaquin Rodrigo, a fait le tour du monde! "Rodrigo a su par toutes les influences traditionnelles espagnoles créer toute une ambiance typique espagnole qui fait le succès de l'oeuvre", explique le chef d'orchestre Claude Roubichou. C'est surtout le deuxième mouvement, qui a rendu l'œuvre si célèbre… Cet adagio a fait l'objet d'adaptations multiples, de Richard Anthony dans les années 60, à Miles Davis et sa version jazz dans son album "Sketches of Spain".
Empruntant à la musique populaire espagnole, il est devenu un tube de la musique symphonique. Selon le musicien Philippe Mouratoglou, "pour tout guitariste classique, c'est un aboutissement, parce que c'est l'un des plus beaux concertos pour guitare et un des rares". Mais il prévient "Rodrigo, c'est très difficile à jouer parce que je pense qu'il ne connaissait pas l'instrument, il a beaucoup travaillé avec des gutaristes, on voit que ce n'est pas de la musique écrite la guitare à la main."