Biol accueille du 21 au 22 août le sixième concours départemental d’élevage de l’Isère. Montbéliardes, limousines ou charolaises, elles sont toutes venues prendre part à la fête.
Reportage. Jury, mon beau jury, dis-moi laquelle sera la plus belle? Ce qui est sûr, c’est qu’elles sont jolies les vaches de notre pays. Elles sont venues de toute l’Isère et sont bien prêtes à se battre pour s’emparer de l’écharpe.Chacune a mis toutes les chances de son côté pour l’emporter. «Je lui mets de la laque sur la queue, comme pour les humains. Pour le corps, je lui ai mis du brillant un peu partout pour qu’elle ait un peu plus d’éclat à la lumière, et juste avant de rentrer sur le ring, je lui en mettrai aussi sur la mamelle pour faire un peu ressortir ses veines», explique une propriétaire.
Reportage de Joëlle Ceroni, Franck Ceroni et Philippe Caillat
Intervenants: Roland Dussert, éleveur GAEC Bellevue-Mens; Jean-Claude Darlet, président de la chambre d'agriculture de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, président conseil départemental de l'Isère
Une ambiance qui contraste avec la situation actuelle chez les éleveurs
Mais quand vient l’heure fatidique, ces dames sont un peu impressionnées. On le serait à moins avec toute cette musique et la foule qui applaudit. Il faut aussi dire que le jury, qui les observe sous toutes les coutures, peut apeurer.Une ambiance qui contraste un peu avec la situation actuelle et plutôt morose chez les éleveurs. Ces dernières semaines, ils ont multiplié les appels au secours. Quelques élus sont d’ailleurs là pour tenter d’y répondre. «Ce qui va sauver l’agriculture, c’est de structurer les filières, faire en sorte que les exploitations soient rentables et que les agriculteurs puissent aller se battre sur un marché libéral», estime Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère.
Des préoccupations bien éloignées de celles de Gaufrette qui semble seulement attendre la fin de ce concours pour pouvoir enfin retrouver la fraîcheur de ses montagnes du Trièves.