Moins de feux de poubelles, d'accidents du travail, de la route ou de blessures en montagne... Depuis le confinement imposé par le gouvernement pour faire reculer la pandémie de coronavirus, les pompiers des Alpes ont vu leur activité chuter.
La France vit son 6e jour de confinement ce dimanche 22 mars. Depuis mardi, chacun est invité à rester chez soi pour limiter au maximum la diffusion du COVID-19. Plus question de sortir sans une raison valable. Il faut se munir d'une attestation de déplacement dérogatoire ou d'un justificatif de déplacement professionnel avant de mettre le nez dehors. Pour les pompiers de nos départements alpins, le résultat s'est rapidement fait sentir. Le confinement a fait chuter de 40% le nombre de leurs interventions.
Plus de secours en montagne... ou presque
Pour les pompiers de la Haute-Savoie, un dimanche d'hiver ensoleillé, c'est 20 à 30 interventions de secours en montagne dans la journée. Mais aujourd'hui... rien ! Les amateurs de ski, de rando ou de ballade ont entendu les consignes dans l'ensemble. Plus question de prendre des risques. En cette période de pandémie, il faut à tout prix éviter d'engorger les hôpitaux.
Pour les récalcitrants, les gendarmes du PGHM n'hésitent plus à verbaliser.
Moins d'accidents du travail, de la route...
Depuis mardi, le pays vit au ralenti. Les entreprises ferment. Les rues et routes se vident. Plus personne ne peut circuler sans une raison valable et les contrôles se multiplient.Résultat, des accidents du travail ou de la route en chute libre. Et des interventions en moins pour les pompiers.
Même les incendies criminels se font rares explique le lieutenant Geniquet du CODIS 74 (le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours de la Haute-Savoie) qui a constaté une nette diminution des feux de poubelles ou de voitures.
Des procédures adaptées à la pandémie
Depuis le début du confinement, les secours à la personne sont toujours majoritaires (80% des interventions des pompiers) or "malgré la baisse du volume d'activité, le nombre de détresses respiratoires reste stable" explique Emmanuel Clavaux, directeur du SDIS Savoie.Lors de leurs interventions les pompiers gardent donc constamment en tête le risque lié à la pandémie du COVID-19. "Ils portent un masque chirurgical lors de toutes les interventions" explique le Lieutenant Weill du CODIS 38. "Et en cas de suspicion de coronavirus, les protections sont renforcées avec le port d'une blouse, de lunettes, de gants et d'un masque FFP2."