La super machine à rayons X européenne pourrait percer les secrets du virus. L’institution propose d’ouvrir ses équipements aux chercheurs travaillant sur le COVID 19.
L’appel a été lancé vendredi dernier. Sur son site internet, l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble propose d’ouvrir ses équipements aux chercheurs travaillant sur le COVID 19. Installé sur la Presqu’île scientifique de la capitale des Alpes, cet anneau de 844 mètres de circonférence est l’un des plus puissants synchrotrons de la planète. La technologie de l'ESRF pourrait permettre de révéler les failles du virus afin de mieux le combattre.
Pleased to see @esrfsynchrotron in this short @PhysicsWorld video.
— European Synchrotron (@esrfsynchrotron) March 31, 2020
With our colleagues @ILLGrenoble @embl @IBS_Grenoble we are joining forces in the global research effort on #Covid_19 #scienceforhealth https://t.co/SgJGpiGRn8
Le Synchrotron est un immense accélérateur d’électrons. Il génère un faisceau de rayons X qui permet de visualiser en 3 dimensions la structure moléculaire d’un objet maintenu à basse température. « Un virus est un ensemble de protéines, explique-t-on à l’ESRF, grâce au Synchrotron, on pourrait observer son mécanisme atomique ». Une étape de recherche essentielle avant la mise au point d’un vaccin.
On compte une cinquantaine de Synchrotron sur la planète. Depuis plus d’un an, celui de Grenoble est totalement rénové, sa remise en fonction est prévue l’été prochain. A terme, sa puissance multipliée par 100 en fera un équipement de recherche unique au monde. Pour l’instant, l’installation est en phase de test, mais elle peut d’ores et déjà mettre à disposition une partie de ses équipements pour des équipes de recherche.
Même si aucune demande n’a encore été formulée, du côté de l’ESRF on sait qu’« à court, moyen ou long terme » des projets vont être proposés. Outre les performances du Synchrotron, l’environnement scientifique grenoblois pourrait aussi être un attrait pour les chercheurs. L’Institut Laue-Langevin, le Laboratoire européen de biologie moléculaire et le l’Institut de biologie structurale eux aussi sont prêts. Ils ont décidé de joindre leurs forces à celle de l’ESRF, dans « l’effort global de recherche sur le COVID 19 ».Des projets "à court, moyen et long terme"